L’activité de la pêche au Sénégal a connu une hausse de 19,7%, en variation trimestrielle, au deuxième trimestre 2015, a-t-on appris jeudi auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
Cependant, cette performance est nettement en deçà de celle réalisée au premier trimestre 2015 avec 62,9%.
‘'Ces résultats découlent des améliorations constatées, aussi bien sur les débarquements de la pêche artisanale (plus 17,9%) que sur ceux de la pêche industrielle (plus 29,5%)'', explique la DPEE.
La progression des débarquements de la pêche artisanale est tirée par la région de Thiès (70km de Dakar avec plus 34,3%, particulièrement par les captures en provenance de Mboro (plus 59,4%) et de Mbour (plus 40,7%).
‘'L'amélioration de la production halieutique à Mboro est, notamment, expliquée par une forte affluence de pêcheurs, venus d'horizons divers à la recherche de la ceinture et du poulpe, qui sont principalement destinés à l'exportation'', avance la DPEE.
Cette structure ajoute, concernant la pêche industrielle que la bonne tenue de l'activité est imputable à la présence de 24 navires chinois pouvant débarquer, en moyenne, 110 à 120 tonnes par jour.
Au total, l'augmentation de l'offre a induit un repli des prix du poisson frais de 11,4% sur la période.
Toutefois, sur un an, l'activité de pêche s'est repliée de 8,7%, au deuxième trimestre 2015. Cette situation s'explique principalement par une baisse de 11,3% des prises de la pêche artisanale en dépit d'une amélioration de la production de la pêche industrielle (plus 6,2%).
Par zone, les captures dans la région de Thiès ont diminué de 20,1%, en glissement annuel, contre une progression de 16% de celles de la région de Saint-Louis (Nord).
En cumul sur le premier semestre 2015, l'activité de pêche s'est contractée de 9,4%, en liaison avec le recul de 12% des débarquements de la pêche artisanale, contre une hausse de 6,7% de ceux de la pêche industrielle.
La baisse des captures au niveau artisanal relève des contreperformances enregistrées dans la région de Thiès (moins 24,8%), en liaison avec le démarrage tardif de la campagne de pêche cette année, à cause de la forte canicule, notamment à Mbour.
Aussi, la rareté de la ressource avec l'arrivée tardive des bancs de sardinelles et d'autres espèces pélagiques, principales espèces de la zone, a entrainé le déplacement des pêcheurs vers la zone nord, mais aussi la reconversion de certains d'entre eux à la pêche des espèces démersales côtières comme les dorades et les pageots.