Le président de l’Assemblée nationale Moustapha Niasse a fait l’éloge de la démocratie, mercredi devant la 4e conférence mondiale des présidents de Parlement, aux Nations Unies, notant que ce système de gouvernement ‘’ne se négocie pas’’.
’’Plus de vigilance, plus d’exigence, impérativement. La démocratie ne se négocie pas’’, a lancé Moustapha Niasse qui prend part à la 4e conférence mondiale des présidents de Parlement qui s’est ouverte ce lundi, au siège des Nations-Unies, à New York.
Cette rencontre, qui s’achève mercredi, a pour thème principal : ‘’Mettre la démocratie au service de la paix et du développement durable : construire le monde tel que le veut le peuple’’.
’’’Que faire, grâce au génie de l’espèce humaine, face aux formes nouvelles de violence qui menacent le monde moderne, son avenir et sa pérennité ?’’, s’est interrogé Niasse dont le discours a été transmis à l’APS.
’’La réponse se trouve dans la logique qui indique et qui recommande un bilan rigoureux de l’état de la démocratie sur notre planète, à la lumière des évolutions possibles et prévisibles, dans les années à venir. Plus de vigilance, plus d’exigence, impérativement. La démocratie ne se négocie pas’’, a-t-il soutenu.
Il a souligné qu’au regard des mutations qui se déroulent, ‘’chaque jour, sur le long chemin du destin de l’humanité ce n’est pas faire preuve de pessimisme que de dire que de graves menaces planent sur l’avenir de l’espèce humaine, sur l’environnement physique, sur la nature, sur notre santé physique, sur la paix, dans les changements climatiques, sur la faune et sur la flore’’.
Ainsi, selon lui, ‘’le thème du débat général de la 4ème Conférence mondiale des Présidents de Parlement (…) est d’une brûlante actualité et d’une importance capitale pour l’avenir d’un monde meilleur’’.
’’La démocratie n’est pas seulement politique et d’essence institutionnelle’’, selon le président de l’Assemblée nationale, ajoutant qu’elle ‘’est aussi économique en termes d’éradication des inégalités qui existent entre peuples, entre sociétés, entre communautés humaines’’.
Evoquant les dernières crises financières, Moustapha Niasse a rappelé que la Commission des questions économiques et du développement du Conseil de l’Europe ‘’a mené une étude pour mesurer l’impact de ces crises dans certains pays en fonction de leur niveau de démocratie’’.
Selon lui, cette étude concluait que la démocratie ‘’’est un facteur fondamental pour un développement économique durable’’.
’’La croissance économique, en tant que concept et instrument de mesure et de quantification de l’augmentation du niveau de vie et de bien-être des populations signifie-t-elle le bonheur, lorsque cette notion est inégalement répartie et partagée entre quelques nantis et l’immensité des pauvres vivant dans les banlieues précaires et sous-équipées des grandes agglomérations urbaines, dans la presque totalité des pays, dans le monde ?’’, s’est interrogé Niasse.
Il a relevé ‘’le rêve, tout à fait légitime des peuples, vers plus de démocratie, plus de liberté (…), un rêve d’égalité de droit au travail, de droit à l’emploi, de droit à l’accès à des soins de santé de qualité, de droit à l’éducation, d’égalité dans le respect des libertés fondamentales de l’homme, d’égalité de droit à un statut protégé pour la femme et pour l’enfant, de protection organisée des personnes âgées’’.
Selon lui, ‘’les parlementaires légifèrent dans le but d’orienter l’utilisation des ressources allouées, pour une protection judicieuse des libertés de l’individu dans la société et pour la promotion organisée et sécurisée des droits de l’homme pour permettre à celui-ci de donner un sens à son existence et de produire des œuvres de beauté’’.
Dès lors, a-t-il ajouté, ‘’la démocratie, par les pouvoirs qu’elle confère, est un catalyseur du développement, de la paix et la stabilité’’, soulignant que le pouvoir législatif ‘’doit veiller à ce que certains principes de base du système démocratique, notamment le respect, l’équilibre et la séparation des pouvoirs, soient une réalité tangible.