Le Sénégal, appuyé par des partenaires, veut réduire les incidences des Infections respiratoires aiguës. Une revue des stratégies a été réalisée avec le soutien du gouvernement français et du Programme santé Usaid/Santé communautaire.
Les incidences des Infections respiratoires aiguës (Ira) ne sont pas moindres. Elles sont responsables de 12 % des cas de décès infanto-juvéniles à travers le monde. De ce fait, le Sénégal, à travers la revue des stratégies, veut marquer des points dans la croisade contre ces infections. « La réduction de la mortalité maternelle et infantile figure en bonne place dans notre plan de développement sanitaire. Nous allons développer le maximum d’activités pour réduire considérablement la mortalité infanto-juvénile », a soutenu le directeur de la Santé, Papa Amadou Diop, au cours de l’ouverture de l’atelier qui a comme objectifs l’identification des actions à entreprendre pour la prise en charge communautaire des Ira, le partage de la feuille de route pour la gestion des Ira à l’échelle communautaire….
Rappelons que le Sénégal, dans son Programme national de développement sanitaire (Pnds), ambitionne de réduire la mortalité infanto juvénile en faisant passer le taux de 72 à 40 % pour 1.000 naissances d’ici à 2015. Cet engagement se traduit par l’exonération des tickets de consultations pour les enfants âgés de 0 à 5 ans, la gratuité des prises en charge dans des centres et postes de santé. Sur ce, Dr Mame Coumba Faye a relevé l’importance de la santé communautaire dans l’amélioration des indicateurs. Surtout qu’il apparaît dans les leçons apprises de l’étude pilote qu’un agent de santé communautaire ou une matrone, s’il est bien formé, équipé d’un matériel simple de prise en charge de la pneumonie et régulièrement supervisé, peut prendre correctement les cas d’Infections respiratoires aigües.
En tout état de cause, le Sénégal, qui a réalisé des progrès dans ce domaine, peut saisir d’autres opportunités pour accélérer la cadence dans l’atteinte des Objectif du millénaire pour le développement (Omd). « Les pays du G8, à travers l’Initiative Musoka, ont décidé de financer, de manière substantielle, les pays en développement pour l’atteinte des Omd 4 et 5. Notre pays bénéficie de cet appui qui passera également par le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et l’Unicef », a informé la chargée de la Santé des femmes, des enfants, des adolescents et de la nutrition au bureau de l’Oms, Fatime Kane. Elle s’est aussi réjouie de l’élan enclenché pour l’harmonisation des politiques avec la rencontre des directeurs régionaux dont le secrétariat est assuré par l’Oms. « C’est une opportunité, parce que ce mécanisme doit être décliné dans les pays. Et au Sénégal, les trois axes stratégiques qui ont été identifiés pour mettre ce cadre de coordination sont le Plan d’accélération de la survie de l’enfant, celui pour la planification familiale et la couverture maladie universelle », a soutenu Mme Kane.