Mondiaux 2015: "Plus de chasse gardée", selon un technicien #aDakar

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Mondiaux 2015: "Plus de chasse gardée", selon un technicien

Publié le mercredi 2 septembre 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

Les résultats des athlètes africains aux 15-èmes championnats du monde d’athlétisme de Pékin (22 au 30 août) prouvent qu’il n’existe pas de chasse gardée et les frontières ont été remises en question, a analysé l’ivoirien Anthony Koffi, entraîneur au CIAD (Centre international d’athlétisme de Dakar) depuis une quinzaine d’années.

‘’Si nous voyons que le Kényan (Julius Yego) et l’Egyptien (Ilhab El Sayed) ont réussi au lancer du javelot en prenant les deux premières places, on se dit que maintenant tout devient possible quand on travaille’’, a dit l’entraîneur de l’ivorienne Marie José Ta Lou, demi-finaliste des 100 et 200m à Pékin.

En plus d’avoir remporté la médaille d’or à Pékin, le Kényan Yego a réussi avec son jet de 92m 72, la troisième meilleure performance mondiale de tous les temps au lancer de javelot, une discipline qui est jusque-là la chasse gardée des pays nordiques.

La médaille d’or du Kényan Nicholas Bett au 400m haies (47.79) doit être analysée dans le même sens, a ajouté le technicien qui a amené la Botswanaise Amantle Monstho à la médaille d’or du
400m à Daegu en 2011.

‘’L’Afrique avec un peu plus de moyens financiers pour les centres régionaux et surtout la formation des cadres techniques peut se mettre au niveau des meilleurs’’, a-t-il résumé appelant à l’organisation de plus en plus de compétitions.

‘’Pour les petites mais aussi les grandes compétitions qui permettront à l’élite africaine de se mettre au niveau des meilleurs de leur discipline’’, a souligné le technicien ivoirien qui n’oublie pas de relever les médailles de bronze des Sud-africains Wayde Van Niekerk (43.48 au 200m) et Anaso Jobodwana (19.87 au 200m) ;

Cela veut dire qu’il n’y a plus de chasse gardée, et qu’avec du travail et le contact avec les autres pays, on peut relever le niveau général, a-t-il dit regrettant l’absence des résultats des pays ouest-africains et ceux de l’Afrique centrale dans ces compétitions.

‘’Ils ont le même potentiel peut-être manque-t-il la volonté politique des autorités pour permettre à la première discipline olympique de porter haut les couleurs nationales et aux athlètes de gagner décemment leur vie’’, a-t-il par ailleurs ajouté.

Concernant le CIAD qui n’a déplacé que trois athlètes, sa protégée Marie Josée Ta Lou a été demi-finaliste des 100 et 200m, il est en phase de transition, a-t-il dit.