Les monuments historiques sont un important indice de mesurer du niveau de développement d’un pays, a déclaré, mardi, dans la capitale chinoise, l’enseignante-chercheuse au Musée national de Pékin, Ma Yanru.
Intervenant à un panel sur "les techniques de réparation des monuments historiques", Mme Yanru estimé que "les monuments historiques sont une mine d’informations irremplaçables".
Le panel s’est tenu dans le cadre d’un stage sur "la réparation des monuments historiques" (26 août-24 septembre).
Des professionnels du patrimoine culturel et de la communication venus du Bénin, de la Côte-d’Ivoire, de l’Ile Maurice, du Mali, du Maroc, du Niger, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Sénégal participent à ce stage.
"Entraînement des techniciens des pays d’Afrique francophones pour la restauration du patrimoine culturel" est le thème du stage organisé par les ministères chinois de la Culture et du Commerce.
La formation entre dans le cadre du "renforcement" et de la "consolidation de la coopération sino-africaine", selon ces deux ministères.
Au moins 1.007 monuments historiques classés au patrimoine mondial de l’humanité ont été recensés dans le monde, selon des statistiques de l’Unesco datant de 2014, a indiqué Ma Yanru.
Elle affirme que l’Afrique ne compte que 46 monuments historiques culturels classés au patrimoine mondial de l’humanité.
En Chine, signale Mme Yanru, 3.886 musées historiques ont été répertoriés en 2011.
Quelque 35 mille "objets de collection" sont conservés dans les 185 musées nationaux, a-t-elle indiqué, précisant que ce chiffre a évolué, car de nouveaux "objets" ont été collectés en Chine, après l’établissement de cette statistique.
Les dépenses affectées par le gouvernement chinois à la protection des musées nationaux est passé de 360 millions de yuans en 1978 à sept milliards de yuans au moins en 2013, selon l’enseignante-chercheuse.
Elle estime qu’au moins huit milliards de yuans ont été investis par la Chine pour rendre gratuit l’accès aux musées nationaux.
Parlant encore des techniques de restauration des monuments historiques, Ma Yanru a conseillé aux stagiaires africains d’étudier "de fond en comble" l’objet à réparer, pour qu’il ne soit pas abîmé pendant l’opération.
L’enseignante-chercheuse au Musée national de Pékin a souligné l’importance des nouvelles technologies en matière de restauration de ces monuments.
Selon elle, grâce à ces technologies, il est facile d’analyser le niveau de dégradation des monuments et d’identifier les parties à restaurer de l’objet.