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Seydi Gassama, Amnesty International |
Karim Wade est «un homme serein, plein d’humilité et prêt à se battre». La révélation est de Seydi Gassama qui s’est entretenu, hier, avec l’ancien ministre de la Coopération internationale à la Maison d’arrêt de Rebeuss (Mar). Le patron d’Amnesty Sénégal a, une nouvelle fois, dénoncé la réactivation de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei).
On en sait davantage sur le mental qui anime l’ancien ministre de la Coopération internationale incarcéré à la Maison d’arrêt de Rebeuss pour enrichissement illicite. Karim Wade a reçu, hier, la visite du patron d’Amnesty International Sénégal. Considérant l’emprisonnement du fils de l’ancien président de la République comme un «acharnement», Seydi Gassama précise qu’il a rencontré «un homme serein, plein d’humilité et prêt à se battre». Si l’on se fie au patron d’Amnesty International Sénégal, ce sont les réelles raisons qui animent l’ancien ministre des Infrastructures, de l’Energie, de la Coopération internationale et des Transports aériens. Interrogé par nos confrères de Walf Tv, le directeur exécutif d’Amnesty international Sénégal a précisé que le but de sa visite d’hier à Rebeuss était de «s’enquérir des conditions de détention de Karim Wade». Seydi Gassama a également souligné qu’il s’agit de la première rencontre qu’il rend à ce dernier.
Seydi Gassama a, en outre, profité de l’occasion pour dénoncer avec la dernière énergie la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Pour le patron d’Amnesty Sénégal, le Président Macky Sall doit supprimer cette instance ou la «réformer profondément pour lui et pour tous ceux qui sont au pouvoir avec lui». Dans la même dynamique, Seydi Gassama affirme que la Crei «peut être utilisée demain contre eux (les tenants actuels du pouvoir, Ndlr). Décriant toujours la Cour de répression de l’enrichissement illicite, Seydi Gassama déclare qu’il est entièrement paradoxal d’offrir à Hissène Habré les droits refusés à Karim Wade. Quid alors d’une éventuelle grâce présidentielle ? Seydi Gassama répond : «Le Président Macky Sall a le seul monopole de la décision, et devrait, à l’image du Président Paul Biya sous un certain rapport, ériger des mesures idoines pour mettre fin à ce qui est considéré comme une détention arbitraire.»
Le 23 mars dernier, la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) a condamné l’ancien ministre de la Coopération internationale à six ans de prison ferme et au paiement d’une amende de 138 milliards de francs Cfa pour enrichissement illicite. Ses co-prévenus, Ibrahima Khalil Bourgi, Pape Mamadou Pouye et Alioune Samba Diassé ont, eux, été condamnés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à cinq ans de prison ferme pour complicité d’enrichissement illicite. Le dossier a par la suite atterri à la Cour suprême. Cette juridiction a confirmé le verdict rendu par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) concernant l’ancien ministre Karim Wade et ses co-prévenus. Elle a rejeté tous les pourvois déposés par les avocats de Karim Wade et ceux des autres prévenus.
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