Les manchettes des quotidiens de ce mardi charrient une diversité de sujets dominée par la réunion de travail du président Macky Sall avec des directeurs de sociétés nationales et l’emprisonnement, depuis lundi, de l’islamologue Taïb Socé.
"Macky Sall fixe les priorités de la rentrée gouvernementale", titre Le Soleil, au sujet de la séance de travail du chef de l’Etat avec des directeurs de sociétés nationales.
"Il a fixé les priorités pour la rentrée [gouvernementale] prochaine et leur a demandé de franchir, très rapidement, le cap de l’émergence", rapporte le même journal.
Le chef de l’Etat a recommandé au gouvernement d’"accompagner les entreprises en difficulté", ajoute-t-il.
"Macky créé le malaise chez ses ministres", titre L’As, qui revient sur cette rencontre s’étant déroulée le weekend dernier, à Popenguine (ouest), selon la présidence de la République.
"En décidant de se passer des ministres qui n’ont pas pris part à la séance de travail, le chef de l’Etat pose un problème de management pouvant fragiliser certains membres du gouvernement dont les dossiers étaient" à l’étude lors du conclave de Popenguine, commente ce journal.
C’est comme si "le président (…) ne compte pas forcément sur ses ministres pour assurer la bonne exécution de ses grands projets", poursuit L’AS.
En tous cas, rapporte Le Soleil, le chef de l’Etat a fait part de sa volonté de se doter d’"une administration de qualité", ce qui, à son avis, s’obtient "nécessairement avec un changement de méthodes et de mentalités, avec des leaders qui incarnent la rupture".
Le Quotidien et le journal Enquête, comme de nombreux journaux, s’invitent dans le temple de Thémis, le monde des affaires judiciaires, pour évoquer l’emprisonnement du célèbre "islamologue" Taïb Socé.
"Ça n’arrive pas souvent qu’un [détenu] libéré soit cueilli [ensuite] en pleine audience", lit-on dans un billet du Quotidien, qui fait allusion aux circonstances dans lesquelles le prédicateur est retourné en prison.
Taïb Socé bénéficiait d’une remise en liberté provisoire, depuis 2011. Il a été arrêté lundi et placé sous mandat de dépôt, après sa condamnation en appel à trois ans de prison ferme pour "association de malfaiteurs et escroquerie" commises dans le cadre d’une transaction portant sur des métaux précieux.
M. Socé et d’autres prévenus doivent payer à la partie civile plusieurs dizaines de millions de francs CFA, pour dommages et intérêts, selon les quotidiens qui avancent des montants variés.
Arrêté par la Division des investigations criminelles (DIC) en 2011 et placé sous mandat de dépôt, pendant trois mois, pour la même affaire, il a ensuite été relaxé par le tribunal correctionnel de Dakar.
Mais Taïb Socé est retourné en prison après une "condamnation rendue en seconde instance", lundi, fait observer Le Quotidien.
Selon ce journal, il est impliqué dans "une opération [qui] a mal tourné", au préjudice d’"un ressortissant dubaïote".
Taïb Socé est "condamné à cinq ans de prison, dont trois ferme", par la cour d’appel de Dakar, précise Enquête.
L’un des avocats défendant ses intérêts a parlé d’"une décision incompréhensible", selon le même journal. "Grosse désillusion pour Taïb Socé et ses avocats", commente Enquête, qui détaille les circonstances de la transaction de métaux précieux à l’origine de sa détention.
Le Populaire et L’Observateur traitent en priorité les intempéries survenues dans des quartiers côtiers de Dakar.
"La mer sème la désolation sur le littoral dakarois", titre le premier, ajoutant qu’"une centaine de maisons [ont été] dévastées par les vagues, à Yarakh, Thiaroye, Bargny et Rufisque", des localités situées sur la façade maritime de Dakar.
"Catastrophe !" s’exclame L’Observateur, qui dresse une litanie de dégâts causés par "la mer en furie" : "200 maisons détruites à Hann, les cimetières de Diokoul Kao (Rufisque) dans les eaux, deux bateaux échouent à Mbao…"
Le même journal s’indigne de "la sempiternelle condamnation de l’occupation du littoral" et de "l’annonce sempiternelle de nouvelles mesures" par les autorités étatiques pour contrer "le lot de dégâts et de désolation" engendrés chaque année par les phénomènes marins sur le littoral sénégalais, notamment à Dakar.
Le billettiste du Populaire se saisit du sujet en ces termes : "On s’est mis à bâtir des tours sublimes, des demeures somptueuses, l’Etat promouvant toutes les initiatives - jusqu’aux plus folles – d’urbanisation. Mais on a oublié l’essentiel, que la nature est venue nous rappeler : on n’a pas sécurisé notre cadre de vie."