Les populations affichent le sourire : 96 membres ont reçu samedi, leur titre de propriété des mains du Cercle des amis de sa localité unis pour le développement (Calud). Portée sur les fonts baptismaux en 2006, cette coopérative d’habitat social qui regroupe 350 membres présentement, basée au quartier Hlm (Rufisque ouest), œuvre à «faire acquérir la propriété foncière à l’ensemble de ses adhérents sans discrimination».
Convaincu de «l’impuissance des pouvoirs publics à assurer à eux-seuls» de régler la question du logement, le maire de la commune, venu assister à la cérémonie, a vivement salué l’initiative. «Cette coopérative d’habitat social est l’expression de la solidarité et de l’entraide entre les populations du quartier», se réjouit en fait Alioune Mar appelant dans la foulée, à «une démultiplication de l’initiative dans les autres quartiers».
L’assiette foncière dans la région de Dakar est presque épuisée. «Ce qui rend difficile l’accès à l’espace pour une petite coopérative comme la nôtre disposant de moins de 100 millions comme budget », explique Malick Ndao, secrétaire général du Calud. Des difficultés exacerbées, selon Ndao, par«les pourcentages à allouer aux collectivités locales». Il a en outre salué la franche collaboration du maire de Bambylor auprès de qui, le Calud a pu acquérir «environ 9 hectares à Gorom 1».
Après les 96 heureux bénéficiaires déjà armés de leurs délibérations, le Calud est en phase de bornage pour les autres adhérents. Pour autant, les membres du Conseil d’administration se veulent clairs au sujet des retardataires dans les cotisations qui handicapent la bonne marche de la coopérative. «Il faut impérativement compléter pour recevoir un titre de propriété», jurent-ils. Un versement initial de 144 mille francs assujetti à des cotisations mensuelles pour arriver à terme à 700 mille francs. Telle est la stratégie par laquelle le Calud tente de caser ses membres.