A l’occasion de la Journée internationale des victimes de disparition forcée, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé tous les États Membres à adhérer, ratifier et appliquer la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
« Les victimes de disparition forcée sont privées de leur liberté, détenues dans des lieux secrets et rarement relâchées. Souvent, on ne sait pas ce qu’il advient d’elles. Elles subissent fréquemment des tortures et vivent constamment dans la peur d’être exécutées », a déclaré M. Ban dans un message, ajoutant que, même si elles finissent par être libérées, ces victimes gardent des séquelles physiques et psychologiques pour le restant de leurs jours, sans parler de l’angoisse dans laquelle vivent leurs familles.
Loin d’être une pratique du passé réservée aux dictatures militaires, la disparition forcée continue d’être utilisée par certains États, a regretté le Secrétaire général, soulignant qu’en 2014, le Comité des disparitions forcées et le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, les deux mécanismes de l’ONU consacrés à cette question et composés d’experts indépendants, ont reçu 246 demandes de familles de victimes disséminées partout dans le monde les priant de prendre des mesures d’urgence. Selon M. Ban, ce chiffre ne représente qu’une fraction du nombre réel de cas, qui se comptent par milliers et ne sont jamais signalés, soit pour des raisons de sécurité, soit par méconnaissance de l’existence de mécanismes internationaux susceptibles de prêter assistance.