Les quatre étudiants arrêtés, suite aux jets de pierres sur le cortège présidentiel sont libres, après près d’un mois d’incarcération. Depuis hier, ils bénéficient d’une liberté provisoire. Ils peuvent regagner leurs familles, le campus social étant fermé.
Ils sont devenus, en quelques semaines les étudiants les plus célèbres de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Bara Ndiaye, leader des étudiants du parti Rewmi, El Hadj Diaw, secré- taire général adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (MEEL) et leurs cama- rades étudiants, Abdourahmane Ndiaye et Amy Diouf, arrêtés dans le cadre des jets de pierres sur le cortège présidentiel, sont libres depuis hier. Leurs avocats avaient annoncé la veille leur intention d’introduire des demandes de liberté provisoire qui leur a été accordée.
Entendus sur le fond, avant-hier, tous les quatre étudiants avaient nié les faits reprochés. Ce sont les mêmes dénégations faites à la police qu’ils ont réitérées devant le juge d’instruction. El Hadj Diaw, secrétaire général adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), a nié toute participation à une quelconque réunion visant à saboter la visite du président de la République. Il a soutenu qu’il était, au moment des faits, au cabinet de Me Abdou Dially Kane où il suit son stage. Ce qui d’ail- leurs explique, selon lui, son arrestation à la police, lorsqu’il est allé rendre visite à ses camarades, et non sur les lieux des jets. Dans la même veine, Bara Ndiaye du parti Rewmi a également démenti toute participation à une réunion dont le but était de préparer l’attaque contre le cortège présidentiel.
Amy Diouf, l’unique fille de l’affaire, est allée plus loin. A l’en croire son arrestation a eu lieu bien avant la venue du président de la République Macky Sall. Que son seul tord était de vouloir manifester pour que la lumière soit faite sur la mort de Bassirou Faye. Et manifestation à laquelle plusieurs étudiants ont pris part. Abdourahmane Ndiaye a également nié sa participation aux manifestations. Fort de toutes ses dénégations, leurs avocats ont introduit hier des demandes de liberté provisoire, convaincus que leurs clients sont innocents. Requête satisfaite.
Tous les quatre peuvent désormais reprendre les cours, en attendant la suite de l’instruction de leur dossier...