Pour cette édition de la célébration de la journée des porteurs de pancartes, le débat économique s’est invité à la cérémonie. En effet, parmi les récipiendaires, les responsables des grandes écoles supérieures privées ont été au devant de la scène. Ces derniers ont insisté sur la nécessité de s’inspirer des valeurs véhiculées par les messages du 26 Août 1958 pour les porter en bandoulière dans le secteur économique.
Les jeunes entrepreneurs primés par l’association des porteurs de pancartes ont engagé le combat pour la transposition des valeurs du 26 Août dans le domaine économique afin de susciter l’émergence d’une nouvelle conscience économique africaine. Leur porte parole, Ababacar Sy PDG du groupe SUPDECO, s’exprimant au nom de Moustapha Guirassy, Amadou Diaw, Youssef Omaïs et Pape Madické Diop Ababaccar Sy, au nom des grandes écoles de commerce, a reconnu que ce jour de 1958 est un exemple de courage économique et politique qui, reporté sur le plan économique, peut valoir au Sénégal et à l’Afrique des victoires économiques certaines.
«Porter des pancartes dans le contexte de 1958 était un acte de courage et de témérité, et nous voulons nous inspirer de ces valeurs là, nous comprenons l’intensité, l’immensité de la charge du diplôme de compagnons des porteurs de pancartes.» Le jeune manager promet que ce message sera transmis aux milliers d’étudiants Sénégalais, mais également venant de toute l’Afrique inscrits dans leurs différentes écoles, car : «nous mesurons combien cet acte a son pesant sur notre futur et celui de l’Afrique » a-t-il conclu.
Avant de s’engager en compagnie de ses camarades, à continuer ce genre de combat qui doit être pérenne : «ce genre de combat ne doit jamais prendre fin. Vous avez combattu pour l’indépendance, il faut maintenant que vos héritiers continuent à travailler pour le développement économique réel de ce continent et nous nous engageons à cela.»
Pape Madické Diop estime que ce combat pour la liberté et l’affirmation de la dignité de la personne humaine et de l’homme africain, ces auteurs sont au panthéon «que nous avions une grande fierté à être à leurs côtés, car ils sont des immortels pour le combat qu’ils ont assumé et accompli», a dit le PDG de BEM school.
Pour lui cette bataille qui a été le combat pour la dignité de l’homme africain, a affranchi les africains et les sénégalais en particulier, en leur permettant de s’investir dans le domaine économique qui jusque là était entre les mains des étrangers. «Ce combat comme d’autres a donné aux entrepreneurs privés le courage, la patience et la vertu qui leur permettent de se battre dans l’espace économique et social de faire avancer le pays et de créer la richesse. La création de richesse permet l’investissement qui favorise la création d’emploi et par conséquent de relancer la consommation. De ce point de vue, leur combat a été un combat utile pour les jeunes générations, mais aussi pour l’émergence d’une certaine élite économique» a expliqué M. Diop
Faisant foi à la l’option du libéralisme social, le lauréat invite à une dépersonnalisation du combat économique qui est universel. Pour lui, «il faut que les entrepreneurs sénégalais soient à la hauteur des enjeux de l’économie mondiale, qu’ils portent le standard international. C’est pourquoi, il estime que les entrepreneurs sénégalais ne doivent pas avoir peur de la compétition internationale, dès lors qu’elle est juste et équitable on a plus besoin d’une protection outre mesure. Nous devons accepter sur notre espace économique et sociale des personnes morales venues d’autres environnements et qui rivalisent avec nous et tout cela participe de l’émergence d’une culture économique.
Pour les acteurs économiques présents à la cérémonie, l’esprit du 26 Août peut permettre aux sénégalais de tirer leur épingle du jeu dans ce contexte économique mondialisé. «Un pays a besoin de repères, et d’avoir une perspective pour l’avenir et à travers leur combat, les porteurs de pancartes ont montré cette perspective et ont créé une identité pour les jeunes africains et fort de ces combats là qu’aujourd’hui les africains peuvent, au-delà de leur espace économique, partout dans le monde soutenir la compétition à armes égales, intellectuelles notamment, peut être pas encore sur le plan financier se battre dans chaque pays et n’importe quel environnement économique pour que l’homme africain retrouve sa dignité» a soutenu M. DIOP.
LE MALAISE D’AMINATA TALL
Un évènement malheureux a failli gâcher la fête des porteurs de pancartes. La marraine de l’évènement a eu malaise qui a précipité son départ des jardins de la mairie de Dakar. La présidente du conseil économique et social environnemental, n’a pu tenir son discours comme prévu. C’est le Vice-président Abdou Salam Guèye qui l’a fait à sa place.
La Présidente de l’institution consultative a été victime d’un malaise au cours de la cérémonie. Les origines de ce malaise ne sont pas connues mais, Mme a été surprise par des vomissements et a été évacuée par son protocole. Selon certains qui étaient présents sous la bâche, elle n’a pas supporté la chaleur et le désordre qui régnaient dans les tentes installées sur le parvis de l’hôtel de ville de Dakar. Mais après son départ la cérémonie a été poursuivie jusqu’à son terme. Ce qui a fait dire que ce n’était rien de trop grave, surtout qu’au moment de son évacuation Mme Aminata Tall a pu marcher jusqu’à sa voiture.