Le Sénégal a atteint en 2014, un taux d’électrification de 29% contre 5% en 1999 date de création de l’Aser. En 2017, ce taux sera porté à 60%, grâce aux initiatives telles que «le projet Inde phase 2» d’un coût de 27,5 millions de dollars Us, entre autres, a déclaré hier le directeur général de l’Agence sénégalaise d’électrification rural, lors d’une visite du ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall.
Ce projet, explique Antou Guèye Samba, vise à électrifier 216 villages par réseaux et près de 17 mille ménages dans les régions de Thiès, Diourbel et Casamance. Tout comme le projet de développement de l’accès à un service électrique durable pour 50 mille personnes vivant dans 70 villages pôles de développement de la région de Matam et du département de Bakel. La visite du ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables à l’Aser s’inscrit dans le cadre de ses visites de contact à travers les différentes structures dépendantes de son département. Ainsi, Thierno Alassane Sall s’est rendu à l’Agence pour la maîtrise et de l’économie d’énergie (Aeme), et à l’Agence des énergies renouvelables (Aner) pour s’enquérir des conditions de travail de ses collaborateurs et éventuellement essayer de résoudre les contraintes auxquelles ils sont confrontés.
Dans le cadre de sa mission, l’Aeme doit réduire de 40%, la consommation énergétique de l’Administration sénégalaise. Le ministre a ainsi invité ses agents à redoubler d’effort. Car, estime-t-il, «jusqu’ici on s’est occupé de l’offre pour résoudre les problèmes de l’électricité». Mais à l’en croire, une meilleure gestion de la consommation, notamment des services publics, peut valoir des satisfactions dans ce combat. Félicitant les agents de l’Aeme pour les sacrifices qu’ils consentent, l’ex-ministre des Infrastructures pense qu’un changement de la façon de construire s’impose. Pour lui, il faut privilégier les bâtiments presque autonomes en énergie. Il a en outre invité l’Aeme à vulgariser son travail. Pour lui, «le secteur de l’énergie se porte bien, mais on peut faire mieux car des programmes, tels que le programme national de biocarburants, vont impacter la vie des populations en améliorant la culture avec un fertilisant à haut teneur».