DAKAR - Les Nations unies ont annoncé vendredi à Dakar qu'elles voulaient mobiliser 568 millions de dollars pour répondre durant l'année 2014 aux besoins du Mali, soit plus de 28% du montant global recherché pour neuf pays du Sahel, région secouée régulièrement par des crises
alimentaires et des conflits.
"Les besoins de la région du Sahel sont considérables. Nous sommes confrontés à une autre année de besoins à grande échelle", a déclaré Robert Piper, coordonnateur humanitaire régional de l'ONU pour le Sahel lors du lancement d'un plan humanitaire pour trois ans (2014 à 2016).
Pour 2014, les besoins pour l'ensemble du Sahel sont estimés à deux milliards de dollars, un financement qui "nous permettra par exemple d'aider 12 millions de personnes en insécurité alimentaire, 4,5 millions d'enfants souffrant de malnutrition aiguë, de prendre soin de 700.000 réfugiés et de 17 millions de personnes à risque d'épidémie dans la région", a ajouté M. Piper.
Selon lui, la région concernée compte "plus de 145 millions de personnes réparties dans neuf pays": Burkina Faso, Cameroun, Gambie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad.
Un des pays les plus exposés est le Mali, ayant connu entre 2012 et 2013 un conflit armé et une crise alimentaire en 2012. Plusieurs ONG dont Oxfam ont récemment estimé que plus de 800.000 personnes avaient besoin "d'une assistance alimentaire immédiate".
Pour ce pays, selon l'ONU, les besoins pour 2014 sont estimés à 568 millions de dollars, soit 28,4% du montant global pour la région.
L'année dernière, "des progrès considérables ont été réalisés" aux plans "politique et sécuritaire", a estimé David Gressly, coordonnateur humanitaire de l'ONU pour le Mali.
"2014 (...) est une année très importante si on veut renforcer les acquis" de 2013, a dit Gressly.
D'après un communiqué transmis à l'AFP par le Bureau des Nations unies pour la coordination des Affaires humanitaires (Ocha) pour l'Afrique de l'Ouest, le plan triennal présenté vendredi à Dakar marque un "changement stratégique vers une réponse plus complète" aux défis humanitaires "chroniques" dans la région.
Précédemment, les requêtes étaient faites par année.