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Hissène Habré éconduit ses nouveaux avocats
Publié le mercredi 26 aout 2015  |  Agence de Presse Africaine
Ouverture
© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré
Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture".




L’ancien président du Tchad, Hissène Habré, dont le procès pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et de torture, reprend le 7 septembre, a éconduit ses nouveaux avocats, Mes Mbaye Sène, Mounir Balal et Abdou Gningue, commis par les Chambres africaines extraordinaires (CAE) pour sa défense, a-t-on appris de source médiatique.

Hier, mardi, l’ancien homme fort de Ndjamena a refusé de recevoir à la prison du Cap Manuel, à Dakar, ses avocats, prétextant qu’il ne les connaît pas.

Selon une source citée par le quotidien Walfadjri, M. Habré a refusé ‘’systématiquement de recevoir le groupe d’avocats et indiqué qu’il ne l’a pas désigné pour sa défense’’.

Ouvert le 20 juillet, le procès de l’ex-président tchadien Hissène Habré a été ajourné au 7 septembre afin de permettre à ses avocats commis d’office de préparer sa défense.

Au 1er comme au 2ème jour du procès, Hissène Habré, au pouvoir entre 1982 et 1990, avait été conduit de force devant la Cour d’assises des CAE.

Hissène Habré, 72 ans, refuse aussi de reconnaître les Chambres africaines extraordinaires, une juridiction créée en 2013 par le Sénégal et l’Union africaine pour le juger.

L’ancien président tchadien a été arrêté la même année à Dakar, où il s’est exilé en 1990 après avoir été renversé par Idriss Déby, l’actuel président. Il est accusé de crimes de guerre, crimes de torture et crimes contre l’humanité et risque une peine de réclusion à perpétuité.

Son procès devra déterminer s’il a lui-même ordonné la mort et la torture de milliers d’opposants politiques ou de membres d’ethnies rivales. Une commission de la vérité au Tchad a rassemblé les preuves de près de 4.000 meurtres et évalué le total des morts à 40.000.

Une enquête de Human Rights Watch en 2001 a permis la découverte de milliers de documents au siège abandonné de la DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité), la police politique tchadienne, rendant compte à Hissène Habré de l’état des détenus.
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