A Diamaguène Sicap Mbao, plus précisément au quartier Taïf, la colère se mêle à la désolation. «Nous sommes dans des difficultés énormes, c’est sûr que nous allons dormir à la belle étoile tout comme les autres. Comme vous avez eu à le constater, tous nos bagages sont exposés sur la terrasse et recouverts de toile. Les chambres sont inondées, nous n’avons reçu aucune aide de la part des autorités locales encore moins des services de l’Etat», soutient Mme Safiétou Sarr, mine triste. A Thiaroye, le commissariat de police est inondé, de même que la station Elton. Et la route qui mène vers les rails a été barrée. Les automobilistes ont été obligés d’arrêter leur moteur. Pantalons et pagnes retroussés, les passagers pataugent dans les eaux de pluie qui se mélangent aux égouts. Le malheur des uns fait le bonheur des autres : les charretiers prennent la relève pour assurer le transport à des prix oscillant entre 300 et 400 francs Cfa. Ainsi va la vie...