L'universitaire sénégalais, Dr Bakary a estimé, dimanche à Dakar, que les pays africains devraient s’orienter vers ‘’des efforts de sécurité collective’’, en vue de pouvoir faire face aux mouvements djihadistes en constante prolifération.
"Chacun de nos États n'a les moyens de faire face aux mouvements djihadistes. C'est pourquoi, ils doivent aller vers des efforts de sécurité collective", a notamment dit le coordonnateur du Centre d'étude des religions de l'université Gaston Berger de Saint-Louis (Nord) qui était l'invité de l'émission "Le Grand Jury" de la Radio futurs médias (RFM, privée).
Citant le cas de la lutte contre les djihadistes du Nord Mali, il a reconnu la volonté de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) d'intervenir avec une force régionale, avant de relever que cette dernière est confrontée à un problème de logistique.
"Malgré tout, il faut ces efforts de sécurité collective. Et la Cedeao doit jouer un rôle dans la lutte contre Boko Haram dont certains de ses éléments sont présents dans le Nord Mali", a poursuivi dr Samb, rappelant que d'un mouvement de demande sociale, Boko Haram est passé à un mouvement islamiste.
S'agissant du cas d'Al Qaïda, il a dit que depuis l'expérience afghane avec l'intervention de la coalition internationale, ce mouvement n'a plus la force de récupérer les causes globales et internationales. Mais, a-t-il souligné, ce mouvement récupère les ‘'locales et attirent l'occident dans le piège de l'intervention, avec tous les dégâts collatéraux que cela entraîne".
"Mais pour le cas du conflit indépendantiste du sud du Sénégal, la cause islamiste est difficilement mobilisable. Toutefois, tous les pays sont exposés au djihadisme, et le Sénégal l'est depuis longtemps", a indiqué Dr Bakary Samb.
TE/cat/APA