Le projet de Grande Muraille verte progresse ‘’timidement’’, a indiqué, jeudi, à Widou Thiengholy (Linguère), le ministre de l’Environnement et du Développement durable Abdoulaye Bibi Baldé, selon qui il y a des raisons d’espérer au vu des faibles avancées enregistrées par les autres pays concernés par le projet.
‘’Je pense que ce projet avance timidement. Je ne peux pas dire d’emblée que je suis satisfait, mais il y a des raisons d’espérer quand on se compare aux autres pays. Et, aujourd’hui, nous sommes sur 127 km pour un objectif de 500 qui concerne le tracé à l’intérieur du Sénégal’’, a-t-il dit.
M. Baldé s’exprimait après le lancement de la campagne de reboisement de la Grande Muraille verte à Widou Thiengholy, dans le département de Linguère. Cette année, l’objectif consiste à reboiser 5000 hectares. Quelque 800 jeunes venus du monde entier participent à cette campagne.
Selon Abdoulaye Baldé, les autres pays concernés par le projet de la Grande Muraille verte, avec un objectif de reboisement de 1000 km, n’ont pas encore fait 100 km. ‘’Donc, il y a des raisons d’espérer’’, a-t-il dit, en appréciant les efforts fournis par le Sénégal qui, du reste, est un pionnier dans ce projet.
‘’Il existe des données scientifiques probantes, ce n’est pas du leurre. La Grande Muraille continue son bonhomme de chemin, et nous allons l’accompagner et le soutenir au bénéfice des populations pour restaurer l’écosystème et, surtout, valoriser le potentiel des espèces qui existent’’, a-t-il promis.
Abdoulaye Baldé estime qu’il faut ‘’renforcer et approfondir ce qui se fait à Widou Thiengholy.
‘’Nous avons vu que si nous comparons les deux parcelles visités avec l’une qui a commencé ses activités depuis 2008 et l’autre il n’y a pas longtemps, nous constatons qu’il y a une nette différence en terme de biodiversité et de présence d’espèces d’animaux’’, a-t-il dit.
La Grande Muraille verte, ou Initiative Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel, est un projet développé par l’Union africaine pour affronter les effets préjudiciables tant socio économiques qu’environnementaux de la dégradation des terres et de la désertification dans le Sahara et le Sahel.
L’objectif de ce partenariat sous-régional est de renforcer la résilience des populations et des systèmes naturels de la région grâce à une gestion rationnelle des écosystèmes, à une gestion durable des terres, à la protection du patrimoine rural et à l’amélioration des conditions de vie des communautés locales.
Onze pays, Burkina Faso, Djibouti, Erythrée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Soudan, Tchad et Sénégal, sont concernés par ce partenariat.