Le perscussionniste sénégalais Doudou Ndiaye Rose, décédé mercredi à Dakar, à l’âge de 85 ans, en plus d’avoir été un artiste, était aussi "un livre, un annuaire", et son héritage sera "lourd à porter", a témoigné le poète et écrivain sénégalais Amadou Lamine Sall.
‘’Le respect et l’admiration que te vouent la communauté artistique à travers le monde, ne seront pas aisés à égaler. Ton héritage sera lourd à porter’’, écrit-il dans une note parvenue jeudi à l’APS.
‘’Héritage lourd à porter, car on ne porte pas une montagne. Doudou est Doudou. La copie est unique. Il ne savait pas seulement battre le tambour, il lui parlait et il répondait. Il le commandait et il obéissait. Il était chamane, il était un puissant esprit. Un vrai maître et pas un vacataire. Cet artiste là était unique’’, écrit-il encore.
Amadou Laimine Sall estime qu’’’il est du devoir de son pays de l’immortaliser avant que d’autres, ailleurs, ne le fassent, comme cela est déjà arrivé’’.
’’Ousmane Sembène n’est pas loin. Le Président Sall et son ministre de la Culture, prendront très vite ce dossier en main. Mais Doudou restera Doudou. Il a fait lui-même sa propre légende’’, soutient-il.
Il a rappelé avoir eu l’intention d’écrire un livre sur le percussionniste. "Je voulais faire ce livre avec lui. Il le voulait mais le temps le remettait toujours au lendemain. Écrire, faire un livre exige beaucoup de rigueur, de patience et du temps. Les nombreux films et images sur sa vie combleront ce vide’’, déclare-t-il.
‘’Pour ce qui d’un possible ouvrage posthume ? Je ne sais pas. S’il se faisait, il n’aurait rien d’égal avec ce que Doudou aurait de lui-même dit et confessé’’.
Le percussionniste sénégalais Doudou Ndiaye Rose est décédé mercredi à Dakar des suites d’un malaise.