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GVM: 30.000 HA de plantations réalisées depuis 2008

Publié le samedi 22 aout 2015 | Agence de Presse Sénégalaise

Au total, 30 000 hectares de plantations ont été aménagés et 15 000 autres ha de mise en défense dans le cadre de la campagne de reboisement de la Grande muraille verte (GMV) qui a démarré en 2008 au Sénégal dans la commune de Téssékéré, a indiqué, vendredi à Windou Thiengholy (Linguère), le Directeur technique de l’Agence de la Grande muraille verte, le Colonel Pape Sarr.

’’Actuellement, on est à 30000 hectares de plantations, 15 000 ha de mise en défense. Parce que d’Ouest en Est, on a des écosystèmes qui sont différents’’, a-t-il dit lors du lancement de la campagne de reboisement de la Grande muraille verte présidée par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé à Windou Thiengholy.

Le Colonel Sarr souligne que ces différents types d’écosystèmes expliquent ces résultats. ‘’De Louga à Keur Momar Sarr, ce sont des zones agricoles et on peut faire des plantations à l’intérieur des champs. De Sieu jusqu’à Louguére-Thiolly à Labgard, on peut mettre des plantations pures et dures parce que ce sont des zones dégarnies’’ a-t-il expliqué.

’’On retrouve le troisième type d’écosystème, poursuit-il, de Louguéré-thiolly à Bakel où on peut mettre des mises en défense parce que le couvert végétal est plus dense’’.

’’Chaque année en moyenne on va produire un million 720 plantes qui vont être répartis dans sept pépinières et pour cette année c’est déjà fait’’, a-t-il assuré, citant les pépinières de Bidou, de Koyli Alpha, et de Bamthoubap qui peuvent reboiser jusqu’à 360 000 plantes.

Quelque 240 000 plantes sont prévues pour les pépinières de Louguéré-Thiolly, 200 000 pour Labgar, 160 000 à Tessékéré et 40 000 à Sakal. En plus des campagnes de reboisement, des jardins polyvalents de cinq ha ont été mis en place pour les femmes pour des activités horticoles.

S’agissant du financement du projet de la Grande muraille verte assuré jusque là par l’Etat du Sénégal, le Colonel Sarr souligne que depuis 2009, il baisse progressivement au profit de financement de programmes d’urgences.

’’Les plus grands montants étaient un milliard de FCFA par an. L’année dernière il était de 700 millions de F CFA .Il tourne en moyenne entre un milliards et 700 millions de FCFA ‘’, a-t-il dit soutenue, annonçant que le financement va revenir à un milliard voire plus en 2016.

Toute fois, il signale que le budget de l’Etat seul ne suffira pas à couvrir les projets de la Grande muraille.

’’C’est pour quoi nous avons pensé à des requêtes de financement et actuellement nous avons le financement dans le cadre du Projet de développement inclusif durable de l’agro-business au Sénégal au niveau de la vallée du fleuve, un milliard 500 millions pour cinq ans, celui de la FAO pour un programme-action contre la désertification avec 900 millions pour cinq pays’’, a-t-il dit.

Selon le Colonel Pape Sarr, l’Agence travaille également avec le mécanisme mondial et attend un million 500 mille euros. Ces projets vont démarrer à partir de 2016.