L'investiture au Burundi du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat controversé démontre l'intention du parti au pouvoir d’ignorer les voix de son peuple afin de poursuivre son propre agenda politique, indique un communiqué de la Maison blanche publié vendredi.
L'investiture d'un gouvernement qui n'écoute pas les nombreuses voix politiques de la population et qui n'engage pas un dialogue global et inclusif plonge un peu plus le Burundi dans une crise politique et sécuritaire, poursuit le communiqué.
La crise au Burundi, déclenchée par la décision du président Nkurunziza de briguer un troisième mandat, violant au passage l'Accord d'Arusha, n'est pas prête de se terminer.
La situation est de plus en plus volatile et la capacité du président Nkurunziza de gouverner efficacement le pays est remise en cause alors que le Burundi doit encore gérer les lendemains difficiles d'un processus électoral profondément défectueux, la fermeture de l'espace démocratique, une économie en déclin, et la montée de la violence, lit le communiqué.
« Un dialogue politique global et inclusif est la seule voie crédible pour rétablir la stabilité au Burundi et dresser la voie à suivre et un consensus pacifique pour le peuple burundais.
Un tel dialogue pourrait commencer par la restauration de la crédibilité démocratique du pays.
Ceci passe par la réaffirmation de l'Accord d'Arusha, la réouverture des organes de presse, la libération des prisonniers politiques, et l'obtention d'un accord sur un processus électoral viable pour l'avenir.
Les récentes violences et assassinats ciblés soulignent l'urgence de relancer ce dialogue et la nécessité de fournir à toutes les parties prenantes une issue pacifique à cette situation », ajoute le communiqué.
Et de poursuivre que les États-Unis soutiennent les efforts de l'Ouganda, au nom de la Communauté de l'Afrique de l'Est, pour son rôle de médiateur dans ce dialogue et estime que le soutien et l'intérêt continue de l'Union africaine, des Nations Unies et de tous les Etats de la région seront cruciaux pour aider le Burundi à revenir de ce précipice.
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