Dans un mémorandum remis, mardi, au préfet de Kébémer, Gorgui Mbaye, la section Sels de ce département invite l'Etat à œuvrer pour un système apaisé en convoquant des négociations sérieuses et à respecter ses engagements.
A l'issue d'une marche organisée mardi dernier, les enseignants affiliés au Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), section Kébémer, ont déposé un mémorandum auprès de l'autorité administrative. Dans ce document, ils exigent du gouvernement la signature du protocole d'accord. « Nous dénonçons les lenteurs administratives notées dans la délivrance des actes de reclassement et de validation, les contrats d'engagement, le paiement des rappels et la mise en solde », a déclaré le secrétaire général Malick Sow. Il a ajouté que « depuis le mois d'octobre, le projet de loi pour la validation des années de volontariat et de contractualisation pour les enseignants reclassés dort dans les tiroirs ».
Aussi, les camarades de Malick Sow réclament le paiement des indemnités de déplacement et de surveillance du Bac, du Bfem et du Cfee pour quelques 32 agents omis depuis 2011. Ils déplorent, en outre, le fait que, depuis un an, leurs camarades ne soient pas vus en commission d'examen pratique du Cap et du Ceap ; ce qui pose un véritable problème dans la formation continue des enseignants et de leur plan de carrière. « Cette situation alarmante qui met en jeu la carrière des candidats nous pousse à exiger de l'Etat la convocation immédiate de négociations afin de trouver des solutions définitives aux doléances des inspecteurs qui tournent principalement autour du paiement de leurs indemnités, la revalorisation des salaires et l'amélioration des conditions de travail », a-t-il souligné.
Ainsi, pour manifester leur mécontentement, ils ont décrété une série de boycott des inspections ordinaires, des cellules d'animation pédagogique, la présentation du cahier journal, mais aussi la rétention des informations et des notes. « Nous continuerons à tirer sur la sonnette d'alarme pour demander au gouvernement de tout faire pour instaurer la paix et le consensus dans le système, mais si l'Etat continue de faire la sourde oreille, l'opinion saura qu'il veut mettre le désordre dans le système », ont conclu les membres de la section Sels Kébémer dans le mémorandum.