Troisième au dernier Afrobasket à Abidjan, les «Lions» du basket auront une fois de plus l’ambition de se hisser sur le toit continental à la 28e édition de l’Afrobasket, qui se déroule du 19 au 30 août en Tunisie, qualificative aux JO de 2016 à Rio. Ce qui mettrait fin à une longue période de 18 ans de diète. C’est en effet, en 1997 que le Sénégal avait soulevé, à Dakar, son cinquième et dernier sacre.
C’est encore avec un esprit de conquête que les « Lions » du basket vont aborder l’Afrobasket qui s’ouvre ce mercredi 19 août à Radés en Tunisie. Sortis 3e de la précédente édition à Abidjan et auteurs d’un bond historique à la Coupe du monde en Espagne en 2014, les Lions chercheront, au cours de cette 28e édition, à se hisser au sommet de la hiérarchie continentale. Ce qui mettra un terme à une 18 longues années de diète de notre basket national considéré comme le plus titré en Afrique (Si l’on cumule les trophées remportés par les Lionnes et Lionnes).Leur dernier sacre remonte, en effet, à 1997 à cette édition qu’ils ont organisée. Cette année, Matar Ndiaye, Assane Ndiaye, Oumar Mar, Boubacar Aw, sous la houlette du coach Bassirou Badji avait mis fin à une longue période d’insuccés en Afrique. Car cela faisait 18 ans que les différentes sélections n’avaient plus connu les joies d’un sacre. Alors que depuis le lancement du rendez-vous continental en 1962 au Caire, le Sénégal s’était érigé comme la locomotive du basketball africain.
Du moins au sortir des trois premières éditions qui avaient ainsi consacré la toute-puissance du basket ball maghrébin, avec comme chef de file l’Egypte (victorieuse en 1962 et 1964).
Le Sénégal inaugure son règne qu’à partir de 1968 à la Coupe d’Afrique organisé à Casablanca au Maroc. Boubacar Traoré, Claude Sadio, Niada, Cheikh Fall «Daguitt », Claude Constantino, Badou Guéye «Sandial», Babacar Seck, Narou Ndiaye, Doudou Leydi Camara s’illustre. Le Sénégal occupe la première place du podium africain et hisse le basketball sénégalais à une première participation aux Jeux olympique à Mexico en 1968.
Le Sénégal ne quittera plus les podiums de l’Afrobasket. Finaliste malheureux face à l’Egypte en 1970, la bande à Abderrahmane Ndiaye « Adidas », Assane Thiam, Pierre Sagna, Moussa Sène, Sylvestre Lopez et compagnie prennent leur revanche sur l’Egypte qu’ils battent en finale au cours de l’édition disputée en 1971 à Dakar. Médaillée d’argent en 74 et 78, avec un Adidas ( élu à deux reprises meilleur basketteur africain), le Sénégal était revenu en force. Sous la houlette de Mathieu Faye, Moustapha Diop « Gaucher », Oumar Dia, Yamar Samb, Adramé Ndiaye et autre Benghaly Kaba, il ne tarde pas à renouer avec le trophée continental en 1978 à Dakar et en 1980 à Rabat au Maroc.
Mais ce quatrième succès avait ouvert une longue période d’insuccès. A l’ombre du Sénégal, avec une succession de finales perdues toutes contre le Sénégal, en 1978 à la finale des jeux africains d’Alger, à la Can de Dakar et de Rabat, la Côte d’Ivoire connut finalement le sacre en 1981 à Mogadiscio (Somalie) en 1981.
Le Sénégal quittait ainsi les podiums en 1983 et 1987. Il va d’ailleurs enregistrer l’une de ses piètres campagnes à Tunis 1987. Mais le basket africain avait trouvé un nouveau maître : l’Angola. Les Palancas negras pouvaient alors commencer leur règne en 1989 dans l’édition qu’ils organisent en 1989 à domicile. Ils remportent successivement trois trophées successifs avant d’être freinés par le Sénégal lors de la Can à Dakar en 1997. Cette campagne à Dakar, n’était toutefois qu’un intermède au règne des Palancas Négras. Car ils allaient, à partir de 1999, vampiriser les trophées en remportant six trophées de suite (1999, 2001, 2003, 2005, 2007, 2009 et 2011. Au même moment, le Sénégal était rentrée dans les rangs même s’il restait un « Grand d’Afrique ».
Hormis cette probante place de vice-champion, obtenue en 2005 en Algérie sous la houlette de l’entraîneur Abdourahmane Ndiaye « Adidas » avec comme tête de file, Boniface Ndong, le Sénégal est moins conquérant.
Comme l’illustre la 7è place obtenue deux ans plus tard en Angola en 2009 et qui lui a conduit à disputer les préliminaires pour l’Afrobasket de 2011 à Tripoli. Et il ne prendra part à la 25è championnat d’Afrique de basket masculin de 2011 en Libye qu’au prix d’une « wild card» (invitation) de la Fiba. Ce, après son élimination par le Mali au tournoi qualificatif, à deux, de Bamako. La sélection nationale drivée par le coach français, Alain Weisz, avait pourtant retrouvé un peu d’allant lors du rendez-vous de 2011 à Madagascar.
L’espoir était permis lorsque les Lions avaient réussi la prouesse de mettre fin à l’invincibilité des « intouchables » Palancas Negras en le dominant en phase de poule. Ce succès sera presqu’anecdotique, parce que les coéquipiers de Mohamed Faye (parmi le cinq majeurs du tournoi), Malick Badiane ( meilleur rebondeur du tournoi) ne verront pas le podium.
Lors de la dernière édition disputée il y a deux ans à Abidjan 2013, le Sénégal avec Alces Badji, Louis Adams, Hamady Ndiaye et le nouveau sélectionneur Cheikh Sarr, diffère une fois de plus le 6e sacre. Mais il avait réussi à s’accrocher au wagon qui mène à la Coupe du monde de basketball en Espagne, en faveur de la 3e place de l’Afrobasket 2013. A cette équipe d’Abidjan, a toutefois succédé, l’une des meilleures équipes possibles du Sénégal avec le retour de Gorgui Sy Dieng, pensionnaire de Timberwolves de Minnesota. La qualification historique en 8e de finale avait sans doute fini de donner au Sénégal un standing.Ce qu’il devrait cependant confirmer à la 28e afrobasket en Tunisie. Maléye Ndoye et ses partenaires n’auront qu’une ambition en tête : ramener le trophée au soir du 30 août. Cette compétition, selon de nombreux observateurs, promet d’être l’une des plus disputée et les plus indécises. Si l’on sait que le vainqueur de l’épreuve sera directement qualifié pour les Jeux Olympiques 2016 de Rio de Janeiro au Brésil. Les « Lions » évolueront dans le Groupe B contre respectivement le Mozambique, le Maroc et l’Angola, champion d’Afrique en titre.