Les habitants de la cité Cheikh Amar n’oublieront pas de sitôt la nuit du lundi au mardi. Les voitures et les maisons sont sous les eaux. Les familles étaient obligées de monter sur les terrasses, agitant des draps blancs avant l’arrivée des pompiers.
Les pluies ont fait des victimes là où il est impensable. Les rares résidents de la cité Cheikh Amar, sise aux Almadies, pataugent : Les habitants de cette paisible résidence ont souffert le martyr dans la nuit du lundi au mardi. Les fortes pluies ont inondé une bonne partie de la cité. Les voitures flottent. Il a fallu l’intervention des sapeurs-pompiers pour secourir les sinistrés. C’est dans cette zone que les eaux provenant de Ouakam, Mamelles et même de l’aéroport international Léopold Sédar Senghor de Dakar se croisent. La cité compte un seul canal fonctionnel : «Celui-ci n’a pas subi de travaux d’entretien durant la saison sèche», explique un employé de la cité qui a préféré garder l’anonymat. Chaque année, les autorités envoient une équipe pour nettoyer le canal. «Mais pour celui-ci, aucun agent n’a été dépêché sur les lieux avant l’hivernage. Ce lieu était insalubre et parsemé d’herbes», regrette-t-on. «Les habitants de la cité avaient cotisé pour l’entretien du canal, mais en vain. Après plusieurs interpellations, le maire de Ouakam, Samba Bathily Diallo, nous a envoyé une équipe qui n’a servi à rien», soutient la même source. C’est le mardi matin, aux alentours de 6 heures, que les habitants se sont rendu compte que l’eau ne bougeait pas et que leurs maisons étaient en train d’être envahies. Sous les eaux, ils sont montés sur leurs terrasses en agitant des draps blancs. Impuissants, leurs voisins sont restés de l’autre côté pour les encourager. Il a fallu l’intervention des sapeurs-pompiers avec leurs bateaux zodiacs pour rassurer les populations. Au lendemain des inondations, elles déplorent l’absence des autorités municipales et des responsables de la cité. En attendant des lendemains meilleurs, les victimes se sont réfugiées chez des proches abandonnant leurs biens sous les eaux. Triste spectacle !