Les populations de la région de Diourbel touchent du bois pour l’instant. Jusque-là, elles sont épargnées des inondations qu’une partie du pays connaît. La cité religieuse de Touba, qui était souvent inondée ces dernières années, y échappe encore. Les travaux de la phase d’urgence estimée à 7,315 milliards de F Cfa ont eu des effets positifs sur le devenir des habitants qui ne vont pas connaître les affres des inondations.
Le seul hic : C’est la faiblesse des capacités du bassin de Keur Niang. D’où le débordement de l’exutoire de Darou Rahmane, bassin prévu pour la récupération des eaux pluviales. En visite de travail ce jeudi dans la région de Diourbel, le ministre Diène Farba Sarr fera certainement un détour au niveau du bassin de Keur Niang où les pluies tombées le 2 août passé dans la capitale du mouridisme avaient causé l’inondation au niveau de certains sites à Ndamatou, Keur Niang et Sourah. D’ailleurs pour ce qui est de Touba, le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement avait signé le 18 décembre 2013 avec la compagnie américaine Cardinal resources un accord pour la réalisation d’un projet de construction d’une station de traitement des boues de vidange par énergie solaire à Touba. Le coût de cette unité est estimé à 2 milliards 150 millions 340 mille F Cfa. A ce jour, les travaux n’ont pas débuté. Dans la commune de Diourbel, les habitants du quartier Roukou Boussew ne sont pas encore sortis de leur calvaire des années précédentes. L’eau a envahi certaines habitations, obligeant du coup certaines personnes à quitter leurs maisons pour aller vivre ailleurs.
Au niveau de la commune de Bambey, l’Etat a réceptionné tout dernièrement des ouvrages estimés à 1 milliard 973 millions de francs Cfa. Ce qui fait que les inondations vont sans doute constituer un vieux souvenir pour la ville de Bambey. La station de pompage est d’une capacité de 720 m3/h équipée de trois pompes de 360 m3/h. Mais il y a aussi un bassin de stockage et d’infiltration d’une capacité de 15 mille m3 et trois km de réseau de drainage des eaux pluviales et un bassin existant réhabilité. De l’avis du maire de la commune, Gana Mbaye, «les nouveaux ouvrages ne couvrent pas l’intégralité de la commune de Bambey. Nous demandons la réalisation d’autres infrastructures et l’élargissement du projet pour les autres quartiers de la ville».