Encore un cas d’infanticide à Dahra qui défraie la chronique. La gent féminine est dans tous ses états. Cette fois-ci, il s’agit de F. M. Babou, une jeune femme âgée de 20 ans.
Native du populeux quartier Montagne, au nord-ouest de la ville, F. M. Babou a convolé en justes noces en 2012 avec A. Babou. Elle a rejoint le domicile conjugal à Louga. Ensuite, le couple a commencé à battre de l’aile. A la suite d’une énième dispute, la jeune fille de 20 ans est rentrée à Dahra pour s’installer provisoirement chez sa tante à Angle Ndiakhaye au sud-est de la ville.
Là-bas, elle a fait la connaissance de Pape Ndiaye, Mamadou Ndiaye à l’état-civil, un gérant d’une dibiterie de la place. Une idylle est née entre eux. F. M. Babou est tombée enceinte des œuvres de son amant. C’est du moins ce qu’elle a dévoilé au cours de son interrogatoire à la brigade de gendarmerie de Dahra. Le 7 août 2015, elle a accouché d’un enfant de sexe masculin au centre de santé Elisabeth Diouf de Dahra. Après cinq jours passés dans la structure sanitaire, elle a été libérée par les blouses blanches. Elle est rentrée chez sa tante où les rumeurs les plus folles n’ont cessé de circuler.
Devant la clameur populaire, elle n’a trouvé d’autre solution que de se débarrasser du pauvre bout de bois de Dieu. Elle a mûri son plan, puis le 12 août, vers 16h, elle a étranglé son enfant de ses propres mains. Aussitôt, après avoir commis cet acte odieux, elle a invité sa tante à venir voir l’enfant qui ne respirait plus. Pour donner le change, elle a joué à fond la comédie. Elle lui a demandé d’aller à l’hôpital. Mais, elle a été prise à son propre piège. Car le médecin-chef a rapidement décelé des traces de strangulation autour du cou du bébé déjà mort.
Le Dr Mamadou Thioro Mbaye a informé sans tarder la maréchaussée. Cueillie sur place, F. M. Babou a été conduite à l’unité. Devant le feu roulant des questions des hommes du Commandant Kandji, elle n’a eu d’autre alternative que de reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Ses remords ne l’ont pas empêchée d’être déférée hier au parquet régional de Louga. Le corps de l’enfant a été inhumé.