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Résultats catastrophique du BFEM et du Bac: Le Saems rejette la responsabilité sur Serigne Mbaye Thiam
Publié le jeudi 20 aout 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le ministre de l`éducation nationale donne les résultats du Concours général
Dakar, le 09 Juillet 2015 - Le ministre de l`éducation Nationale, Serigne Mbaye Thiam a, au cours d`une conférence de presse, donné les résultas du Concours général 2015. Cette édition est marquée par les bons résultats de l`école des jeunes filles Mariama Bâ.




Le Syndicat Autonome de l'Enseignement Moyen et Secondaire (Saems) a fait hier le bilan de l'année scolaire 2014-2015. Selon lui, le ministre de l'Education Nationale Serigne Mbaye Thiam est le seul responsable des faibles résultats des examens du BFEM et du Baccalauréat.

Le ministre de l'Education nationale, Serigne Mbaye, est le seul responsable des mauvais résultats du Brevet de fin d'études moyennes (BFEM) et du baccalauréat, selon le Syndicat Autonome de l'Enseignement Moyen et Secondaire (Saems). Il tenait hier une conférence de presse pour faire le bilan de l'année scolaire 2014-2015. ''Nous sommes des acteurs du système éducatif, mais dans ce contexte, les enseignants n'ont aucune responsabilité. Ce n'est pas seulement parce qu'on était dans le cadre d'une revendication ou d'une restitution que nous devons être responsables de ces faibles résultats. Le gouvernement a pris la décision de signer des accords. Nous avons attendu un an pour que ceux-ci soient réalisés. Ils n'ont rien fait. Nous avons alerté, envoyé des correspondances, déposé un préavis de grève qui a duré un mois. Le gouvernement n'a rien fait. A moins qu'on veuille nous demander de nous résigner sur notre ressort'', a soutenu le secrétaire général du syndicat Mamadou Lamine Dianté.

Selon le syndicaliste, la responsabilité de l'éducation de tous les enfants relève de l'Etat. ‘’Les élèves ont été conviés à aller composer au baccalauréat, avant de faire les compositions du deuxième semestre. Ce n'est pas une moyenne de 20 qui vous amènera à l'université. On ne peut pas accélérer les cours en trois semaines, avec le contexte de la Korité et vouloir que les élèves arrivent à l'examen en toute lucidité intellectuelle. C'est du pilotage à vue qui a porté préjudice aux élèves'', a-t-il expliqué. Pendant ce temps, les élèves du privé, qui n'ont connu aucune perturbation, ont été obligés d'attendre. ‘’Ils ont commencé à désapprendre, parce que les cours ont été arrêtés.’’

En outre, les syndicalistes ont déploré le fait que les médiateurs, en l'occurrence, Pr Iba Der Thiam, Moustapha Diakhaté, El Hadji Momar Samb, Imam Mbaye Niang, entre autres, aient disparu après les avoir amenés à s'entendre avec le gouvernement, sur la base d'une seule promesse. ''Ils ont pris l'engagement de poursuivre le gouvernement jusque dans ses derniers retranchements, pour que les accords soient respectés. Aujourd'hui, aucune directive du Premier ministre n'a été respectée et ils sont injoignables’’, a déploré M. Dianté. Le syndicat a dénoncé le fait que la condition enseignante ait été omise, lors du conseil présidentiel sur les Assises de l'éducation et de la formation. ''Les 11 décisions prises par le Président sont très pertinentes. Mais, tant qu'il n'y a pas un système apaisé, les décisions, aussi pertinentes que soient-elles, ne serviront à rien. Il faut simplement de la bonne volonté du gouvernement. Il est temps d'agir à moins de deux mois de l'année 2015-2016'', a-t-il dit.

Pour l’année scolaire à venir, le syndicat compte élaborer de nouvelles stratégies, en collaboration avec le Grand Cadre. ''Nous n'avons plus besoin des courtiers du syndicalisme. Il y a des gens qui font autre chose, à travers le syndicalisme. Cela nous a porté préjudice dans la lutte de cette année. Ce qui a donné l'impression qu'on a trahi les enseignants, alors que ceux qui avaient trahi les enseignants jouaient le rôle de taupe. Le Premier ministre avait une oreille dans nos instances. On les connaît, on les a identifiés. Vous ne les verrez plus parmi nous quand on va reconstituer le Grand cadre'', a assuré le secrétaire général.
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