Le Chef de l’Etat a hier, en réunion de conseil des ministres, «invité le Gouvernement à engager, sans délai, le programme de réhabilitation des aérodromes de Podor, Ourossogui, Bakel et d’initier avec les opérateurs touristiques, une meilleure exploitation des circuits du bassin du fleuve Sénégal», précise le communiqué du conseil des ministres.
A ce sujet, le Président de la République a demandé au Gouvernement «d’intensifier l’exécution du programme de développement touristique de Saint-Louis, financé par l’Agence française de Développement (AFD) et d’optimiser l’exploitation des ressources culturelles importantes et diversifiées ainsi que le patrimoine touristique de la zone».
Précisons que le Chef de l’Etat a saisi le prétexte de sa visite pour l’inauguration de la route Saint-Louiz-Rosso-Richard Toll, pour rappeler sa «détermination à asseoir, de Saint-Louis à Bakel, une politique de valorisation des potentialités et des ressources naturelles du bassin du fleuve Sénégal, intégrant les localités transfrontalières ».
A ce titre, il a invité le Gouvernement, en rapport avec l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), à «accélérer la mise en œuvre du Programme «Système intégré de Transport multimodal (SITRAM) », qui prévoit la réalisation d’un port fluviomaritime à Saint-Louis et des escales fluviales à Richard-Toll, Dagana, Cass-Cass, Matam et Bakel ».
Ces infrastructures, selon la même source, «permettront de redynamiser et valoriser les aménagements hydro-agricoles du delta du fleuve et l’exploitation industrielle des phosphates de Matam, emportant ainsi la création de chaînes de valeurs en faveur de l’économie de la zone et la consolidation d’une prospérité durable des populations, à travers le développement de l’emploi, notamment dans le secteur agricole ».
A ce propos, le Président de la République a «engagé le Gouvernement, sur la base de notre stratégie de sécurité alimentaire, à redéfinir le cadre de performance avec la SAED, afin de viser pour l’horizon 2017, des objectifs de production de l’ordre de 1,6 millions de tonnes de riz paddy par an».
Pour le Président, le Gouvernement devra, à cet effet, «encourager la diversification agricole dans la vallée, par la promotion de l’horticulture et de nouvelles spéculations, en plus d’appuyer décisivement le processus de modernisation de l’élevage dans la zone ».
