Société
La traite des personnes est "difficilement perceptible" (ONUDC)
Publié le mercredi 19 aout 2015 | Agence de Presse Sénégalaise
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La traite des personnes et pratiques assimilées constitue ‘’un phénomène caché, difficilement perceptible’’, avec la quasi inexistence d’information sur le nombre de victimes, a relevé, mardi à Saly (Mbour), Issa Saka, coordonnateur de projets au Bureau de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) au Sénégal.
‘’La difficulté à chiffrer la traite réside dans la nature même et les circonstances dans lesquelles se déroule l’exploitation. Souvent, les trafiquants opèrent dans les sphères, privés à l’abri des regards, où la traite est adossée à des pratiques traditionnelles et anciennes’’, a-t-il expliqué, lors d’un atelier de formation sur le système de collecte des données des actions judiciaires en matière de traite des personnes.
Il a signalé qu’ après le Nigeria, le Sénégal va être l’un des pays de la sous-région ouest-africaine à avoir mis en place un système de collecte des données au niveau national en matière de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.
‘’On ne peut lutter efficacement contre un phénomène sans en connaître les fondements. La mise en place et le renseignement d’une base de données permettront de comprendre les causes de la traite des personnes, ses conséquences, à la fois, pour les personnes et pour la société, sa structuration, les motivations et les modes opératoires des trafiquants’’, a estimé M. Saka.
Selon lui, toutes les études faites au plan mondial prouvent que la traite des personnes reste ‘’une activité extrêmement lucrative’’ pour les auteurs qui réalisent d’énormes profits.
‘’Les coûts générés par la traite sont aujourd’hui estimés à 32 milliards de dollars, annuellement, et le nombre de victimes à plus de 22 millions personnes dans le monde’’, a révélé Issa Saka.
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