Les pluies qui se sont abattues sur Mbour, ces dernières heures, ont considérablement changé le visage de la ville où circuler dans certaines rues et ruelles inondées est devenu un véritable casse-tête pour les populations.
Aucun quartier de la ville n’est épargné par les eaux stagnantes. Piétons et automobilistes sont obligés d’user de toute sorte de subterfuges pour se frayer un passage, malgré les nombreux programmes d’assainissement de la ville.
Pour résoudre ce problème, une enveloppe de près de deux milliards de francs CFA avait été dégagée du temps de la gestion de l’équipe municipale dirigée alors par les libéraux.
D’autres réalisations ont été faites par l’actuelle équipe, lors de son premier mandat, mais sans que les résultats escomptés ne soient obtenus. Récemment, d’autres travaux ont été entamés avant l’installation de l’hivernage, notamment sur l’avenue Demba Diop angle Sana Daffé.
Mais, loin d’être une solution, ces travaux constituent un grand problème, puisqu’à ce niveau, le décor ressemble plus à un bassin de rétention s’eaux. Pourtant, cette zone est un passage obligé pour bon nombre de personnes qui doivent se rendre dans certains serices dont la mairie, la SONATEL et l’agence de la SENELEC.
Du centre-ville aux quartiers traditionnels comme Onze Novembre, Thiocé Est et Ouest, il est quasi impossible, dans certaines zones, de parcourir plus de dix mètres sans rencontrer d’obstacles liés à la stagnation des eaux pluviales.
La situation est plus grave au marché central et au quartier Téfesse qui abrite le quai de pêche. Ici, les ordures composées essentiellement de fruits et légumes pourris, de poissons, déversées sauvagement, ornent le décor, avec des tas d’immondices par-ci et par-là. Ces ordures se mêlant aux eaux de pluies, dégageant une odeur nauséabonde.
Dans certaines zones de la ville, il n’est pas rare de voir des habitants, pendant et après la pluie, de lutter contre les eaux qui envahissent les maisons avec les moyens du bord.
Cette situation fait parfois l’affaire des transporteurs qui font de la surenchère sur les prix habituels de transport. Ceux qui, habituellement, payaient 100 francs CFA pour aller d’un endroit à un autre ou 500 francs la course pour un taxi, doivent débourser le double pour ne pas patauger.
Pour justifier cette hausse des prix du transport, les conducteurs pointent du doigt le mauvais état des principales routes telles que les avenues dont Sana Daffé, Diogoye Basile Senghor, Cheikh Ahmadou Bamba, El Hadji Malick Sy, en cours de réfection.
Pour montrer leur frustration face à la situation à Mbour, des habitants des quartiers Oncad, Santhie et Diamaguène 2 se sont retrouvés à Oncad pour barrer la route nationale n°1 pendant plus d’une heure, lundi. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour lever le barrage. Les populations menacent d’aller vers d’autres formes de manifestations.