Un patrouilleur de la Marine a arraisonné dans la Zone de pêche protégée (Zpp) de Ngaparou deux (02) pirogues originaires de Rufisque, avec leurs bords vingt-six (26) personnes dont quatre (04) mineurs, dans la journée du 13 août, pour pêche en zone interdite, défaut de permis et défaut de gilets de sauvetage.
Deux pirogues originaires de Rufisque avec à bord 26 personnes dont 4 mineurs ont été arraisonnées le 13 Aout dernier dans la Zone de pêche protégée de Ngaparou (Zpp) par la Marine nationale. Selon un communiqué du ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, qui nous est parvenu, ces pirogues ont été déroutées et escortées par la vedette jusqu’à à la Base navale de la Marine nationale, où elles sont immobilisées et gardées par la Gendarmerie nationale. Par cette action, le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, à travers la Direction de la protection et de la surveillance des pêche (Dpsp) et l’appui de la Marine nationale, affiche sa volonté de faire respecter la réglementation dans la Zpp de Ngaparou et sur toute l’étendue des eaux sous juridiction sénégalaise.
Dans le cadre de la cogestion des pêcheries artisanales, l’État du Sénégal, en partenariat avec les acteurs de la pêche artisanale, a créé depuis 2009 l’initiative des Zpp, lit-on dans le communiqué. L’objectif est de contribuer à la restauration des ressources halieutiques dans les zones côtières de certaines localités de pêcheurs. Celle de Ngaparou a été une vraie réussite. «La disponibilité de la ressource halieutique dans la Zpp de Ngaparou, dans le département de Mbour, est source de convoitise pour beaucoup d’acteurs et entraîne des infractions récurrentes et violentes par des pêcheurs délinquants. Ces derniers ont, à plusieurs reprises, agressé en mer des surveillants pêcheurs et des agents assermentés dans l’exercice de leur fonction», souligne le document.
Suivant toujours la source, ces agressions de surveillants en mer par des «délinquants» armés de galets, de fusées-pétards et d’armes blanches se sont soldées par plusieurs blessés graves et destruction de matériels de surveillance. Cette situation constitue une menace sérieuse pour la sécurité des surveillants, pour la paix sociale et surtout pour le devenir de la cogestion qui est une option forte de l’État pour gérer durablement les pêcheries artisanales sénégalaises, en partenariat avec les communautés de pêcheurs.
Pour rappel, le dernier incident qui a eu lieu, dans la nuit du 25 au 26 juin 2015 s’est soldé par la destruction par des «délinquants» pêcheurs du moteur de 60 CV appartenant à la station côtière de surveillance de la Zpp de Ngaparou et le principal suspect est actuellement recherché par la Gendarmerie. Ainsi, afin d’instaurer la sécurité dans la zone et sauvegarder les résultats biologiques dans la Zpp de Ngaparou, qui est une fierté nationale, le ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, à travers la Direction de la protection et de la surveillance des pêches et avec l’appui de la Marine nationale, a renforcé la surveillance de ladite zone en accentuant la présence des vedettes de surveillance.