Les travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) ne seront finalement pas bouclés en décembre 2015, mais en décembre 2016, a annoncé hier, le directeur général, Abdoulaye Mbodji, au nouveau ministre du Tourisme et des Transports aérien, Maïmouna Ndoye Seck qui visitait le site hier. Cette dernière veut, tout de même, voir l’aéroport inauguré dans le second semestre 2016.
Enième report de la fin des travaux de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd). Annoncée pour décembre 2015, la réception des travaux du projet est encore repoussée en fin 2016. Abdoulaye Mbodji, directeur général du projet a annoncé hier au nouveau ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, qui visitait le chantier, que les travaux seront terminés en décembre 2016. Une situation qu’il impute au constructeur Saudi Ben Laden Group (Sbg). «La situation est un peu critique en ce moment. Les ouvriers de Sbg sont restés deux mois sans être payés. Les travaux devaient être terminés en décembre 2015. Nous ne serons pas dans les délais. Il reste le hangar pèlerins et le hangar fret. Le constructeur qui est Sbg, nous ne lui devons rien. Au contraire c’est lui qui nous doit. Mais au lieu d’augmenter le nombre d’ouvriers, il est en train de les diminuer. Ce retard dans les travaux incombe à Sbg. C’est pourquoi nous renvoyons le premier vol à décembre 2016», a dit ouvertement Abdoulaye Mbodji au ministre. Des propos confirmés par Studi, l’entreprise qui contrôle les travaux. Selon Mongi Hancine, son représentant, «le taux d’avancement est de 85%. Pour que les travaux se terminent à date, Sbg doit effectuer mensuellement un taux de 5%, alors qu’il ne fait pas un taux mensuel de 1%. C’est pourquoi, il sera difficile de respecter le délai». Faux, rétorque Roger Salwane, responsable de Sbg. Selon ce dernier, le directeur d’Aibd leur a fait un coup de Jarnac, car le troisième avenant signé est à l’origine de la baisse des prix. «Si on prend en considération le paiement, on arrive à 85%, mais nous, nous sommes déjà à 90%. Si le rythme des travaux est très réduit, c’est parce que nos fournisseurs ne suivent pas. Suite au troisième avenant signé avec Aibd, les prix ont augmenté entre temps. Depuis plus d’un mois, je n’ai pas de gasoil ni un kilo de ciment». Pour éviter la polémique, le ministre du Tourisme et des Transports aériens a exhorté le directeur d’Aibd et ses partenaires à terminer les travaux de l’aéroport avant juillet 2016. «Le gouvernement se donnera les moyens de terminer le chantier dans les délais, la date butoir c’est juillet 2016, nous espérons avoir le premier vol durant le second semestre de l’année 2016 ce qui permettrait de faire les tests et les certifications afin de permettre aux vols commerciaux de décoller. On ne peut pas mobiliser autant d’argent et laisser perdurer ce chantier», a notifié Maïmouna Ndoye Seck. Le ministre assure que la difficulté notée avec le constructeur sera réglé dans les meilleurs délais pour que le travail reprenne son cours normal. Une audience est d’ailleurs prévue aujourd’hui avec ce groupe.