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© aDakar.com par DF
Ouverture du procès de Hissène Habré Dakar, le 20 Juillet 2015 - Le procès de l`ancien président tchadien Hissène Habré s`est ouvert, ce matin, à Dakar. L`ancien chef d`État réfugié au Sénégal depuis 1990 est jugé pour "crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de torture". Photo: Aboubacry Mbodj, secrétaire général de la Raddho |
L'insécurité dans les écoles coraniques ou «daaras» avec le meurtre d’un talibé à Thiès ne laisse pas indifférent la société civile. La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), condamne cet acte qu’elle qualifie de barbarie.
Compte tenu de la gravité du meurtre d’un talibé, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), dans un communiqué, «condamne avec fermeté cet acte de barbarie, perpétré à l’encontre des enfants talibés et exige l'ouverture d'une enquête judiciaire pour que les coupables soient identifiés, arrêtés et punis avec toute la sévérité requise».
Mieux, l’Ong dirigée par Aboubakry Mbodji demande à l'Etat du Sénégal de «veiller à la sécurité des enfants talibés dans les écoles coraniques à travers l'application des lois existantes et des missions d'inspection régulières pour éviter que de tels drames ne se produisent, comme ce fut aussi le cas de neuf (9) enfants talibés consumés par les flammes d'un incendie, survenu le 13 mars 2013 à la Médina (quartier de Dakar) ou de certains enfants talibés écrasés dans la circulation en mendiant». Aussi lance-t-elle «un appel pressant aux autorités gouvernementales et aux parlementaires pour accélérer l'adoption de l'avant projet portant statut des darras modernes, ainsi que son décret d'application».
La RADDHO invite par ailleurs les organisations de la société civile et les partenaires de l'Etat du Sénégal «à accompagner le processus de modernisation des daaras, en vue d'améliorer les conditions d'apprentissage dans les écoles coraniques du Sénégal».
Le jeune talibé Pape Ndiaye, âgé de moins de 8 ans, a été égorgé avant que son corps ne soit trainé jusqu’à l’arrière cours du daara de Sérigne Bassirou Kane à Keur Saïd dans la commune de Thiès. Cet acte criminel aurait été commis dans la nuit du vendredi 7 au samedi 8 août, par un individu du nom de Moustapha Ngom, qui s'est introduit avec une machette dans l'école coranique (daara), pour s'attaquer à un groupe d’enfants talibés qui dormaient.
En plus de la mort du jeune talibé Pape Ndiaye, égorgé, deux (2) de ses condisciples ont été grièvement blessés et évacués vers les structures sanitaires de la ville de Thiès. Selon diverses sources d'information, le maître de l'école coranique (daara) était absent des lieux au moment du drame, rappelle-t-on dans le texte de la RADDHO intitulé «Mettre terme à l'insécurité dans les écoles coraniques (daaras)!»
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