La «Nuit de la lutte» de samedi dernier n’a pas été un long fleuve tranquille pour le Cng. Au-delà de son aspect festif, la manifestation a surtout cristallisé des divergences dans le monde de la lutte. Certains acteurs de l’arène ont été les absents les plus présents au cours de cet événement. C’est le cas du promoteur en chef, Gaston Mbengue, qui fustige l’attitude du Cng.
Ce n’est plus le parfait amour entre Gaston Mbengue et le Comité national de gestion (Cng). On est loin du temps où le promoteur était prompt à monter au créneau pour défendre l’instance en charge de la lutte.
«La nuit de la lutte», organisée samedi dernier au Terrou Bi, a suffi pour faire renaître les divergences entre l’instance dirigeante de la lutte et le promoteur lougatois qui a pris l’option de ne pas marquer de sa présence ladite manifestation.
«C’est un manque de considération»
Fustigeant la démarche de la structure de Alioune Sarr qui, selon lui, traduit «un manque de considération» à son égard, Gaston Mbengue de souligner que le minimum aurait été de l’associer à l’événement pour avoir contribué largement au développement de la discipline depuis 1992.
«Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Tous les grands champions de la lutte sont passés entre mes mains. Le ministre des Sports ne décide rien dans la lutte sans m’associer. Je pense que tous les promoteurs devaient être associés à l’événement», a dénoncé Gaston Mbengue, hier au bout du fil.
Prenant depuis quelque temps du recul dans l’organisation de combats pour se consacrer au football avec notamment son équipe, le Ndiambour de Louga qui évoluera la saison prochaine en Ligue 1, le promoteur reproche au Cng de n’avoir pas mis les formes quand il s’est agi de lui envoyer son carton d’invitation. «Ils sont passés par mon collaborateur, Max Mbargane. On ne m’invite pas comme ça», s’offusque-t-il. «Qu’il pleuve ou qu’il neige, mon nom sera a jamais gravé dans la lutte. Personne ne pourra m’écarter de l’arène. Parce que je représente quelque chose dans l’arène où je suis présent depuis 1992», tient-il à préciser. «Le ministre des Sports ne parle de la lutte sans citer mon nom. Mon point de vue est pris dans les décisions majeures qui touchent la lutte», ajoute-t-il.
«L’attitude du Cng est la pire forme de violence»
Qualifiant de «pire forme de violence» l’attitude que les organisateurs de la «Nuit de la lutte» ont affiché à son égard, Gaston Mbengue de laisser entendre que tous ses autres collègues promoteurs qui ont brillé par leur absence sont en phase avec lui.
«Pourquoi des promoteurs comme Luc Nicolaï et Aziz Ndiaye n’y étaient pas ? Cela veut dire qu’il y a problème. C’est à ne rien y comprendre», peste le Don King de l’arène.
Soutenant être victime d’une certaine jalousie de la part de certains acteurs de la lutte qui ont du mal à admettre les bons résultats en football qu’il a réussis avec son club le Ndiambour, Gaston de reconnaître que le milieu de la lutte est truffé d’ingratitude. «La lutte est malsaine. J’ai beaucoup d’ennemis. Les gens ont horreur de ceux qui réussissent. Je l’admets, c’est la rançon du succès», a soutenu le promoteur qui a organisé cette saison le combat entre Lac de Guiers 2 et Papa Sow.
A noter que, selon Sunu Lamb, d’autres acteurs ont aussi déploré leur absence à la «Nuit de la lutte». C’est le cas des «micros centraux» Hypo et Niokhobaye. Quant à Doudou Seck Yaye Katy, il a été bloqué pendant longtemps devant la porte.