La capitale Sénégalaise et sa banlieue ont renoué avec les inondations. Suite aux fortes pluies enregistrées le week-end, plusieurs quartiers de la banlieue sont complètement engloutis par les eaux, occasionnant ainsi une perturbation du trafic routier et de nombreux désagréments chez les populations hantées par les inondations des années précédentes.
Première quinzaine du mois d’août, c’est la pluie à plein temps à Dakar et sa banlieue depuis le week-end dernier. Les fortes pluies qui sont tombées à Dakar ont plongé la capitale Sénégalaise et sa banlieue dans la nasse. En effet, plusieurs quartiers sont inondées et les routes complètement impraticables. De Rufisque à Dakar, en passant par Pikine Guinaw Rails, Guédiawaye, Parcelles Assainies, la VDN, etc. le décor est le même. Les passants sautillent entre les flaques d’eau pour se frayer un passage afin de vaquer à leurs occupations. Les véhicules ont aussi fait les frais de cette «agression» climatique. La nationale 1 coupée à hauteur de Cambérène, arrivé à hauteur de Bountou Pikine, une longue queue de véhicules meublait le décor.
BONJOUR LES DEGATS
Il y avait un embouteillage monstre. Les chauffeurs les plus entreprenants cherchaient chacun un moyen de se frayer un passage en empruntant des raccourcis dans les rues des quartiers de Pikine. Khourou Nar s’invitait ainsi à nos yeux. Notre chauffeur, parmi tant d’autres, a choisi de prendre la voie de contournement passant par le site de l’arène national pour joindre Guédiawaye. La route nationale 1 est coupée depuis le dimanche à hauteur de Cambérène. Les eaux du technopole ont débordé de leur lit normal. Même à Guédiawaye, certaines rues sont complètement impraticables.
Donc place à des raccourcis à l’intérieur de Golf Sud, Cité Fadia pour accéder à Case-ba. De là, le véhicule peut suivre la voie principale menant vers la Police des Parcelles Assainies avant un détour, à partir du croisement 22, vers le marché de l’Unité 14 puis les ruelles sablonneuses de l’unité 25 des Parcelles Assainies. Mais, cela ne nous a pas dédouané, pour autant, de la situation puisque de nombreux autres véhicules ont également pris d’assaut les ruelles des quartiers pour trouver un chemin. Les dégâts se sont déjà visibles un peu partout dans la capitale. Le mur du cimetière Saint Lazare s’est effondré, de même que celui de l’hôpital Philippe Maguilène Senghor de Yoff.
L’ETAT INTERPELE
En réaction hier sur la Rfm, Abdoulaye Diop, maire de Guinaw Rails Sud, dans le département de Pikine, présage du pire. Il recommande ainsi au gouvernement de prendre très tôt les devants. «Les grandes pluies, c’est entre août et septembre. Si on ne prend pas toutes les dispositions, la situation risque de dépasser celle de 2005. S’il y a encore deux pluies de cette nature, les populations vont encore sortir de leurs maisons», a-t-il prévenu. «L’Etat doit bien travailler par rapport à la canalisation parce que c’est ce qu’on a dit tous les jours. Les systèmes de pompage ne règlent pas le problème des inondations au niveau de la banlieue. Il faut qu’on fasse des canalisations… Il y a des déversoirs au niveau de notre commune», a-t-il laissé entendre. Avant de désigner l’autoroute à péage comme le principal problème: «L’autoroute à péage a obstrué ces déversoirs».
Pour sa part, Amacodou Diouf du Congad, a signalé que le règlement du problème des inondations passera par «l’accroissement des investissements dans ce secteur». En guise d’exemple d’un effort payant de l’Etat, il a cité le système d’évacuation des eaux de Nord Foire qu’il a jugé satisfaisant. En attendant les prochaines pluies qui arrivent, plusieurs familles sont déjà dans la nasse et se battent, tant bien que mal, pour retrouver leur confort.