L’horreur vécue par les populations du quartier Médina Fall à Thiès remet au goût du jour, la lancinante question de la protection des enfants talibés mais aussi la prise en charge des malades mentaux et des drogués au Sénégal. D’où la colère et l’indignation des associations de protection des droits des enfants et des droits des malades mentaux et des drogués.
Selon le coordonnateur du Cercle des amis et défenseurs des enfants, dans un communiqué parvenu au journal Le Quotidien, ces enfants n’ont pas bénéficié de la protection nécessaire : «C’est parce qu’ils sont laissés à eux-mêmes qu’ils ont été surpris dans leur sommeil et violenté à mort par un individu malintentionné décrit comme un drogué notoire. Les maîtres coraniques doivent prendre leurs responsabilités. Ils ne doivent pas s’engager dans des missions qu’ils ne sont pas en mesure d’assumer jusqu’au bout.»
Recevoir des enfants d’autrui pour leur éducation religieuse et ne pas être à mesure de les protéger, c’est fuir ses responsabilités, fulmine l’auteur du communiqué, Pèdre Ndiaye, du Cercle des amis et défenseurs des enfants.
Pour que pareille situation ne se reproduise plus, le Cercle «réclame des sanctions à l’encontre de ces maîtres coraniques incapables d’assumer leurs responsabilités et demande au procureur de la République de s’autosaisir avant d’interpeller l’Etat sur l’urgence de voter la loi sur la modernisation des daaras et la mendicité.»