Trente-cinq professionnels de médias communautaires issus de neuf régions du Sénégal ont pris part, mardi, à Kaolack, aux travaux d’un atelier de formation sur les thématiques du genre, des violences basées sur le genre (VBG), des droits humains, de l’inclusion sociale , de la citoyenneté et de la culture de paix, a constaté l’APS.
L’atelier est organisé à l’initiative du Bureau régional multisectoriel pour le Sahel de l’UNESCO à Dakar, avec l’appui de la Commission nationale pour l’UNESCO.
Il se poursuivra jusqu’au jeudi 13 août à Kaolack pour les professionnels des médias communautaires de Diourbel, Fatick, Tambacounda, Kédougou, Kaffrine, Ziguinchor, Kolda, Sédhiou et Kaolack.
Ainsi, durant trois jours, des experts du système des Nations unies se chargeront à tour de rôle de l’animation des différents panels sur les thématiques du genre, des violences basées sur le genre (VBG), des droits humains, de l’inclusion sociale et de la citoyenneté.
Il s’agit d’outiller ces derniers dans la conceptualisation des émissions médiatiques, précisent les organisateurs.
‘’Cette formation sera aussi une étape importante dans le chemin exaltant qui devra nous permettre d’endiguer les violences faites aux femmes et aux filles et d’assurer l’égalité de genre dans un Sénégal prospère et debout sur ses deux jambes, que sont ses filles et ses fils’’, a indiqué la représentante de l’UNESCO, Marème Touré Thiam, lors de la cérémonie d’ouverture.
‘’L’accent a été mis pour cette formation sur les radios
communautaires qui occupent une place centrale dans le dispositif de la communication sociale’’, a ajouté Mme Thiam, par
ailleurs spécialiste du Programme sciences humaines et sociales du bureau régional multisectoriel pour l’Afrique de l’Ouest.
Dans la dynamique d’impulser le processus de mobilisation des femmes et des hommes, aider ces groupes à avoir la perspicacité et la confiance nécessaires à la résolution de leurs propres problèmes est quelque chose d’important, a-t-elle estimé.
Est tout aussi important le fait de ’’conduire au sein de la communauté une forme d’échange qui repose de façon systématique et organisée sur la communication au moyen de relations interpersonnelles, d’auxiliaires audiovisuels’’.
En plus de la session de Kaolack, dit-elle, un autre atelier sur les mêmes thématiques sera organisé dès la semaine prochaine à Saly-Portudal, avec une autre cohorte de 35 journalistes issus d’autres régions.
Conseiller technique au ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, Omar Samb s’est félicité de la volonté de l’UNESCO d’endiguer les violences basées sur le genre.
‘’Du fait de la complexité des réalités sociales, la communication sociale offre ainsi un intérêt certain et favorise le dialogue, la réflexion et l’analyse participative des situations réelles ou potentielles qui sous-tendent la dénégation des droits humains et les croyances qui légitiment les violences basées sur le genre’’, a expliqué M. Samb.
Il a estimé que les médias communautaires offrent indubitablement un avantage certain pour bâtir les consensus, les décisions pertinentes et planifier les actions favorables au changement des mentalités.
‘’Les médias sont potentiellement des instruments de changement social, participatif et interactif’’, a encore souligné Oumar Samb.