L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) est un modèle rare d’intégration sous régionale et de gestion partagée des ressources en eau, a déclaré mardi à Dakar M. Mohamed Salem Bechir, ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines et président du conseil des ministres de l’OMVS.
Il s'exprimait lors du lancement du rapport « Water Coopération Quotient » qui a classé l'OMVS en tête du classement mondial du quotient de la coopération en ressources en eau transfrontalière. « L'eau est source de vie, élément de représentation sociale, mais elle peut être aussi source de conflits si elle n'est pas soutenue par un cadre juridique qui garantit des principes équitables pour son partage et sa gestion intégrée », a affirmé le ministre mauritanien. C'est, selon lui, conscient de cet enjeu que les pères fondateurs de l'OMVS l'ont bâtie sur un socle juridique unique.
« Bien que des divergences et des tensions persistent entre certains Etats, on reste encore fort heureusement, bien loin, malgré les menaces multiformes des « guerres de l'eau » dont on nous annonce l'imminence depuis quelques années », a avancé le président du conseil des ministres de l'OMVS.
Il a, sur un autre registre, mis en exergue un certain nombre de réalisations à l'actif de cette organisation inter étatique qui regroupe le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée. Parmi celles-ci il y a le barrage anti-sel de Diama au Sénégal, les barrages hydroélectriques de Manantali au Mali et Félou en Guinée. « L'aménagement hydroélectrique de Gouina (Mauritanie) est en cours de réalisation.
Demain, seront bâtis des ouvrages plus importants dans le haut et le moyen bassin du fleuve, Koukoutamba (Guinée), Boureya (Mali), Goubassi (Mali) et d'autres », a encore dit M. Salem Béchir.
MS/od/APA