Promue par l’Unesco, la 2e Journée mondiale de la radio, le 13 février, permet à certaines antennes de donner plus de place aux voix féminines
37 % seulement des reportages radiophoniques sont réalisés par des femmes. Ce constat d’inégalité dans le « monde sonore » a encouragé Radio France à s’engager auprès de l’Unesco dans une promotion de l’égalité des sexes autant que de l’égalité à l’accès à l’information, lors de la Journée mondiale de la radio. Cette 2e édition cherche à « sensibiliser le grand public et les médias à la valeur de la radio », à « encourager les décideurs à développer l’accès à l’information par le biais de la radio » et à « renforcer la mise en réseau et la coopération internationale entre radiodiffuseurs », expliquent les représentants de l’Unesco.
Toucher les minorités
La radio touche un public large dans le monde, appelé à se transformer et à évoluer avec la technologie. Cette journée se double donc d’un second objectif : favoriser l’accès et l’expression des minorités au sein de ce média, les handicapés, les populations marginalisées, mais aussi les femmes, clairement sous-représentées à l’antenne.
Programmation chamboulée
Sandrine Treiner, directrice adjointe de France Culture, souligne le fait que cette journée cherche à « se démarquer de la journée du 8 mars » puisque, loin d’être une Journée de la femme, cette initiative prône la parité et propose l’utopie d’un monde médiatique égalitaire. Ainsi, toute la journée sur France Culture de 6 heures à 0 h 35, ce « monde sonore paritaire » propose une alternance, chez les journalistes comme chez les invités, entre voix d’hommes et de femmes. De la même façon, sur FIP, les voix reposantes et mélodieuses des « fipettes » partagent le micro avec les programmateurs de la radio. Tandis que la programmation musicale du Club Jazzafip est consacrée aux voix féminines.
En direct de l’Unesco
Radio France internationale (RFI), pour sa part, joue la carte du direct depuis le siège de l’Unesco à Paris. Plusieurs émissions en français et en arabe décryptent le rôle de la radio comme « vecteur social ». À cette occasion, les auditeurs sont sollicités, sur Radio France tout comme sur RFI, pour témoigner du rôle qu’occupe la radio dans leur vie quotidienne. Cette journée n’est donc pas un « gadget », souligne encore Sandrine Treiner, mais une action tout à la fois amusante et primordiale.