Dakar retrouve les inondations. Des routes barrées par les populations. Des maisons inondées. La circulation perturbée. Les pluies d’hier ont plongé la capitale et sa banlieue dans une situation chaotique. Sous un ciel qui menace encore d’ouvrir ses vannes, Guédiawaye est dans tous ses états. Et la tension monte.
Au rond-point Serigne Assane, la situation est difficile. La route principale menant vers les cités Comico est devenue impraticable. Les automobilistes et les piétons sont obligés de faire de longs détours pour éviter de patauger. Aux quartiers de Baye Lahat, Wakhinane, le lycée Seydina Limamou Laye, la route de Niétty Mbar allant vers Texaco, l’eau a fini d’imposer son diktat.
A Thiaroye, la route appelée Tally Dilallo est prise par les eaux. C’est le calvaire. A Yeumbeul Nord, Guinaw-rails Nord, les écoles Bene Barak, Baba Senghor et le Cem de Sicap Mbao ont bu l’eau jusqu’à... la lie. Louis Gomis, coordonnateur du Collectif des inondations, alerte déjà : «Tous ces quartiers et écoles sont inondés. Et si la même quantité d’eau de pluie tombe à nouveau, les populations vont quitter leurs maisons.» Abdou Samath Diouf, coordonnateur du Réseau des volontaires pour le développement de la banlieue, renchérit : «Nous faisons face à un problème de curage. Certains ouvrages sont bouchés. Au quartier de Touba Diamaguène, situé vers l’Autoroute à péage, la situation est pire. Avec la construction du mur qui sépare l’autoroute et le quartier, les populations étaient obligées de le percer pour évacuer l’eau de leurs maisons.» Cela a provoqué l’ire des travailleurs de la Sénac qui ont demandé aux populations des explications. Mais, l’incident a été vite circonscrit.
A Médina Gounass, sous le joug des inondations depuis 20 ans, les travaux de drainage ont porté leurs fruits. Les populations affichent évidemment le sourire : L’eau coule vers la mer.