La dernière ligne de crédit d’appui à la gouvernance économique et à la croissance du Sénégal de 25 milliards F Cfa vient d’être accordée. Louise Cord, directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal et Amadou Ba, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan ont signé vendredi 7 août ledit accord.
Le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan Amadou Ba et la toute nouvelle représentante de la Banque mondiale au Sénégal, Madame Louise Cord ont procédé vendredi 7 août, à Dakar à la signature d’un accord de financement du troisième crédit d’appui à la gouvernance économique et à la croissance d’un montant de 25 milliards de francs CFA, soit un cumul d’environ 67 milliards.
Cette opération financière dernière d’une série de trois appuis budgétaires, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des grandes réformes touchant, entre autres secteurs; l’éducation, la santé et l’agriculture. Ledit programme vise à améliorer la gouvernance économique par le renforcement des systèmes de reddition des comptes, la rentabilité de l’investissement dans les secteurs (santé, éducation, éducation) et le renforcement du dispositif suivi-évaluation.
«Le troisième crédit devrait avoir un impact sur la réduction de la pauvreté», a dit la directrice des opérations de la Banque mondiale résidant à Dakar, Madame Louise Cord.
Selon elle, «les actions sélectionnées dans le cadre de ce crédit sont censées créer un espace budgétaire pour l’enseignement primaire secondaire, universitaire et les soins de santé de base. En particulier, les actions du gouvernement qui consistent à restructurer les universités, à améliorer la qualité dans le secteur de l’enseignement supérieur, de renforcer la qualité des services dans les hôpitaux, de renforcer les conditions de vie des étudiants. Et pour ce qui est de l’agriculture, il s’agit de faire en sorte que les bénéficiaires reçoivent des semences et des engrais afin d’augmenter la productivité, ainsi que leur revenus», a souligné l’économiste de la Banque mondiale.
Amadou Ba, pour sa part a noté que «la mise en œuvre du Pse nécessite d’importants moyens financiers». A cet égard, «le gouvernement continuera de solliciter le concours des partenaires techniques et financiers, tout en faisant appel au secteur privé pour certains projets, tout en ayant toujours en vue la soutenabilité de la dette publique».
Des comptables pour les budgets des universités
Le ministre de l’économie Amadou Ba, dans son discours du projet d’appui à la gouvernance économique et la croissance s’est appesanti sur la gestion des universités, notamment l’élaboration et l’exécution de leurs budgets. Sur ce, il a laissé entendre que «des agents comptables particuliers ont été nommés dans les facultés et instituts pour une gestion des ressources». Toutefois, il a affirmé que «l’Etat a rationnalisé la politique d’octroi des bourses afin de contenir l’évolution insoutenable de l’enveloppe budgétaire qu’il y consacre».
Toutefois, souligne le ministre «pour un financement adéquat de l’enseignement supérieur, les droits d’inscription ont été augmentés et toutes les autres ressources générées par les universités ramenées dans le budget de celle-ci», a-t-il souligné.