Voilà une semaine que les étudiants arrêtés, suite au caillassage du cortège présidentiel à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, dorment à la Sûreté urbaine où ils sont gardés à vue pour les nécessités de l’enquête. Arrêtés le vendredi 31 juillet, ils ont fait l’objet d’une prolongation de garde-à-vue. Et c’est lundi prochain qu’ils seront déférés au parquet.
Toujours d’après nos sources, si leur garde-à-vue a duré, c’est que la police est en train de traquer les lanceurs de pierres. Au moins, 20 étudiants ont été identifiés, après visionnage des vidéos de la manifestation. Pour le moment, ce sont six étudiants qui sont arrêtés dont le responsable des étudiants de Rewmi, Bara Ndiaye, et le secrétaire général adjoint du Mouvement des élèves et étudiants libéraux (Meel), El Hadj Diaw.
Ce dernier a été arrêté non pas sur le théâtre des opérations mais à la police même où il était parti accompagner Oumar Sarr et Me El Hadj Amadou Sall, partis s’enquérir des jeunes arrêtés et présentés dans un premier temps comme des étudiants libéraux. Beaucoup s’étonnent de l’arrestation des deux jeunes responsables politiques, surtout d’El Hadj Diaw qui au moment des faits se trouvait à son lieu de stage : le cabinet de Me Abdou Dialy Kane.
Mais selon une source proche de l’enquête, l’étudiant stagiaire n’a pas été arrêté parce qu’il fait partie des lanceurs de pierre mais, il est soupçonné d’être parmi les commanditaires. On l’accuse d’avoir participé à une réunion liée à la visite du Président Macky Sall à l’Ucad. Une visite sabotée par des étudiants qui ont lancé des pierres sur son cortège. Un acte condamné presque à l’unanimité, à l’exception du coordonateur du Parti démocratique sénégalais Omar Sarr. Ce dernier a en effet cautionné l’attitude des étudiants lanceurs de pierres sur le cortège présidentiel.