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Transrail : Cheikh Diop demande le départ de Jaber
Publié le samedi 8 aout 2015  |  Le Quotidien




Venu apporter le soutien de sa centrale syndicale à ses camarades du Syndicat unique des travailleurs du rail (Sutrail) pour la mise en place du schéma institutionnel, Cheikh Diop demande le départ de Abass Jaber à la tête de la direction de Transrail. Le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/Fc) fonde son argumentaire sur le fait que le repreneur de la société ferroviaire a fini d’asphyxier et de mettre à genoux plusieurs entreprises dont il a la gestion.

Le renforcement de l’emploi, la restructuration de Transrail et la relance du rail dans la sous-région sans Abass Jaber. C’est le combat de la Cnts/Fc pour le redressement des chemins de fer. En réunion de secrétariat hier dans la cité du rail, au siège de Ibrahima Sarr, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement a précisé d’emblée : «Je ne m’acharne pas sur Jaber. C’est le hasard qui a fait qu’il est partout et que partout ça ne marche pas.» Le syndicaliste d’expliquer : «En 2010, les deux Etats malien et sénégalais sont tombés d’accord avec Abass Jaber pour passer au schéma institutionnel et la sortie de ce dernier du capital. Mais cedit opérateur qu’est Jaber a traîné les pieds jusqu’à maintenant. Aujourd’hui, il est question de reprendre le même projet qui crée deux sociétés : une société de patrimoine et une société d’exploitation avec un organe de régulation. Mais pour le faire, il faut que Jaber quitte. Et il refuse de s’exécuter.» Pis, ajoute Cheikh Diop, «il essaie de manipuler le mouvement syndical pour l’aider à rester». Et c’est là, selon M. Diop, qu’il y a une vaste confusion qu’il faut lever. Une confusion d’autant plus grande que tous les trois syndicats de la boîte acceptent le schéma institutionnel. Mais, indique-t-il, ce qui nous différencie c’est «qu’eux, ils veulent que Jaber reste et conduit le schéma institutionnel, alors que nous, nous disons qu’il est clair que temps que Jaber ne quitte pas le capital, le projet de schéma institutionnel ne peut pas être réalisé. Surtout que Jaber avoue ne pouvoir investir sur les rails, parce que c’est un très lourd investissement qu’il ne peut pas supporter». La preuve, ajoute le syndicaliste, «depuis qu’il est là, rien a été investi et Transrail est aujourd’hui à genoux». Pour dire, selon lui, que si aujourd’hui d’autres acceptent d’investir et de reprendre le chemin de fer à la condition qu’il parte, il doit partir. Sinon, dit-il, «nous allons nous battre pour qu’il parte et ce combat va être gagné. Il faut que l’actuelle direction quitte avec Abass Jaber et que les cadres sénégalais restent pour assurer la transition avec les Etats pour redresser les rails». Quant à la phase transitoire, souligne-t-il, elle doit nécessairement tenir en compte le maintien de l’activité et des emplois, mais égale­ment la création des conditions de cogestion avec un représentant des Etats et des cadres de l’entreprise pour déboucher sur le schéma institutionnel sans Jaber. Ceci, poursuit-il, mettra en place deux sociétés de patrimoine et d’exploitation plus un organe de régulation pour enfin mettre en place une société ferroviaire moderne qui relie les deux pays et qui multiplie les emplois.
S’agissant des accusations portées sur sa personne par le délégué du personnel de Sutrail, Daha Kanté, selon lesquelles il n’a pas assez porté le combat pour le redressement des chemins de fer comme ses pairs à savoir Mody Guiro et Mademba Sock, Cheikh Diop dira : «Je ne vais pas polémiquer avec un camarade syndical qui qu’il soit. Mais il (Daha Kanté) sait que de 2006 à nos jours, il n’y a pas un seul combat que je ne suis pas venu soutenir. J’ai fait tous les combats. Mais je suis désolé de le constater, je ne peux pas soutenir un combat qui retient Jaber à Transrail ou à la Suneor, parce qu’il a fini de faire ses preuves. Toutes ces deux entreprises sont maintenant à terre. Aujourd’hui on dit : «Oui maintenant qu’il a décidé d’investir qu’on le laisse investir.» Nous ne le laisserons pas faire ce qu’il a toujours fait», peste-t-il.
Et le syndicaliste d’en profiter pour attirer l’attention des autorités sur la gestion de Jaber à la Sodefitex. «Récemment nous étions là-bas en visite, mais nous avons constaté que l’emploi n’est pas renforcé et les retraités ne sont pas remplacés par des permanents, mais plutôt par des tâcherons qui font le gros de l’emploi précaire. Aussi les rapports ne sont pas des meilleurs entre la gestion de Jaber et les producteurs». Pis, ajoute-t-il, «les tâcherons qui traitent le coton sont payés à 800 francs Cfa la tonne pour une équipe de 15 ouvriers. C’est injuste.»
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