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Cheikh Mbow, coordonnateur de la COSYDEP: ‘’Nous avons des difficultés à mettre en œuvre ce que nous retenons’’
Publié le samedi 8 aout 2015  |  Enquête Plus
élève
© Autre presse par DR
élève dans une école primaire de la ville de Dahra




‘’Nous sommes évidemment satisfaits, au moins, du fait que le Président s’est engagé autour de 11 décisions fortes et nous pensons qu’il nous faut maintenant gagner un pari. Le pari du Sénégalais, c’est de pouvoir mettre en œuvre effectivement ces conclusions qu’on retient. Nous sommes très bien en termes de réflexion, nous sommes très pertinents en termes de propositions, mais nous avons des difficultés à mettre en œuvre ce que nous retenons. Si donc nous continuons à entretenir cet espoir à travers un comité de suivi multi-acteurs qui soit mis en œuvre, nous pensons que nous pouvons y arriver. Il faut aussi travailler à ce que la question de l’école ne soit plus une question des acteurs directs, enseignants et ministère. Nous, notre contribution à la Cosydep, et c’est l’engagement que nous avons pris devant le Président, c’est que nous allons informer le citoyen sur les décisions qui sont prises. Et nous espérons que le citoyen fera une pression sur les acteurs directs pour une mise en œuvre effective des recommandations.’’.

MAMADOU LAMINE DIANTE, COORDONNATEUR DU GRAND CADRE

‘’Si rien n’est fait d’ici la rentrée, on aura fait un Conseil présidentiel pour rien’’

‘’C’est un engagement très fort, parce que venant du président de la République. Nous avons tous conscience que notre école mérite d’être refondée. Que le président puisse venir personnellement diriger ce conseil, nous pensons que c’est important. Mais comme nous avons eu à le dire, aucune de ces mesures ne pourra être profitable au Sénégalais tant qu’il n’y a pas une volonté commune de pacifier l’espace scolaire. Nous attachons du prix à cela, parce qu’en réalité, le problème fondamental, c’est le respect des accords. Même les directives données par le Premier ministre le 30 avril dernier n’ont pratiquement pas été respectées. Et si rien n’est fait d’ici la rentrée, on aura fait un Conseil présidentiel pour rien.’’

Sur les chiffres de Amadou Ba : ‘’En principe, le salaire des enseignants doit être logé dans la masse salariale. Si on le met dans le budget du ministère de l’Education, c’est pour donner une mauvaise lecture. Ce qui est important, c’est qu’est-ce qui est injecté dans le fonctionnement des établissements scolaires ? Ce n’est pas qu’est-ce qui est donné aux enseignants ? Ce chiffre est effarant, mais c’est sans tenir compte de l’effectif des enseignants par rapport aux autres agents de la fonction publique. Je crois qu’il ne sert à rien de chercher à jeter le discrédit sur les gens.’’

ABDOULAYE NDOYE, SG DU CUSEMS

‘’Nous sommes comme Saint Jus, nous ne croyons qu’à ce que nous voyons’’

La validation et la mise en œuvre intelligente des conclusions permettront sans doute au Sénégal de refonder notre école qui sera basée sur nos réalités socio-historiques, nos besoins, nos valeurs, nos ressources et nos défis propres. Pour nous syndicalistes, c’est bien de demander au gouvernement le respect des engagements pris à l’endroit des syndicats. Et à ce niveau, nous attendons, parce que nous sommes comme Saint Jus, nous ne croyons qu’à ce que nous voyons. Parmi les 11 mesures également, le président a aussi demandé la professionnalisation du corps enseignant, c’est-à-dire la valorisation des ressources humaines. Le premier intrant qu’il faut former et motiver, c’est l’enseignant. Pour avoir un enseignement de qualité, il faut avoir des enseignants qualifiés. Il a demandé également l’instauration d’un dialogue franc. Des mesures ont été prises, il reste maintenant la matérialisation.’’
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