L’ouvrage ‘’ Lettre à un ami inconnu" de l’instituteur Carim Camara présenté jeudi à Dakar, au siège de la Fondation Konrad Adenauer (FKA), retrace la trajectoire d’un Africain qui vit dans ’’une profonde solitude dans un continent dit de solidarité’’.
L’auteur, à travers sa première publication, évoque le vécu d’êtres marqués par le désespoir, les amours déçus, la solidarité mais également les relations Nord-Sud.
Dans son livre de 102 pages, publié chez L’Harmattan, Carim Camara raconte l’histoire de Dorel, personnage du roman dont ‘’le cœur est devenu un cimetière de déceptions, tant amoureuses qu’idéologiques’’.
’’Dans mon parcours de jeune bachelier jusqu’à celui maître d’école et correspondant de presse dans ma ville natale qu’est Kédougou, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai connu comme tout être espoir et désespoir, amour et chagrin…’’, a expliqué M. Camara, lors de la cérémonie de dédicace.
Mais très souvent, ’’la chance m’a mis sur le chemin de gens bien qui m’ont donné le courage de persévérer et d’aller vers l’atteinte de mes objectifs’’, a t-il ajouté.
Enfant de troupe, sorti de l’Ecole prytanée militaire de Saint-Louis, Carim Camara s’est vu refusé une bourse d’études qu’il a pourtant ‘’ bien méritée après avoir eu une moyenne supérieur à 15 sur 20.’’
‘’Un acte qui m’a chagriné mais je n’ai pas désespéré. Voilà tant d’expériences (...) et j’ai appris à faire face’’, a souligné l’auteur.
‘’C’est ainsi que Dorel décide de dévoiler son âme en peine sans détours‘’, a reconnu Carim Camara, classant son ouvrage dans le rayons des ‘’expériences et vécues communs de tout humain’’.
Dès les premières lignes du livre, l’auteur décrit sa solitude, sa souffrance corporelle et mentale. ‘’Tout autour de moi est solitude. Je ne vois rien ni personne (…). Dare-dare, ce que je puis te dire, c’est que je souffre réellement, cruellement, profondément’’, dit l’auteur à son ami inconnu.
‘’Cet ouvrage est une expérience nouvelle. Un amour que j’ai toujours nourri d’abord par mon statut d’un des premiers bacheliers de mon village ensuite, animé par le souci de faire connaître cette belle partie du Sénégal qu’est Dindéfélo’’, a déclaré Carim Camara qui collabore également avec l’Agence de presse sénégalaise (APS).