Les deux corps des pêcheurs portés disparus à Bouno avant-hier lundi en fin d’après-midi ont été retrouvés sans vie hier matin à Kougnara où ils ont échoué, loin de leur point de chute. Le défaut du port de gilet de sauvetage quasi général chez les navigateurs de Sédhiou explique les nombreux cas de décès enregistrés dans la zone.
Les recherches qui avaient repris hier matin mardi ont permis de retrouver les deux pêcheurs portés disparus à Bouno. Hélas, ils sont recueillis sans vie. Kéba Koyo Dramé et un enfant de onze ans étaient portés disparus lundi en fin d’après-midi dans le fleuve de Bouno suite à la chute dans l’eau du plus jeune.
Kéba Koyo Dramé, le plus âgé ayant spontanément plongé pour tenter de le sauver, y a également laissé sa vie. «Les corps ont échoué vers les côtes de Kougnara, loin de leur point de chute», renseigne l’équipe de recherche déployée sur les lieux. «L’estuaire où a lieu le drame était tellement mouvementé que les victimes n’avaient point de chance de s’en sortir indemne», précise une source villageoise.
La veille, faut-il le préciser, les éléments de la 43e compagnie d’incendie et de secours de Sédhiou ont lancé les recherches qui n’avaient pas donné grand-chose en raison de l’obscurité. Les victimes n’avaient pas porté de gilet de sauvetage comme il est de coutume chez la plus part des pêcheurs de la région, malgré les multiples appels des services techniques en charge de la navigation fluviale. Et les mesures de précaution d’usage restent de rigueur surtout en cette période de saison hivernale marquée par des pluies diluviennes.