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Les avocats de Karim Wade "surpris" de l’audience "prématurée" de la Cour suprême
Publié le jeudi 6 aout 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
CREI
© aDakar.com par DF
CREI - Les Avocats de Karim Wade vont saisir la Cour Suprême
Dakar, le 23 mars 2015 - La Cour de répression de l`enrichissement illicite a condamné Karim Wade à 6 ans de prison ferme et à une amende de 138 milliards de francs Cfa. Ses avocats ont déclaré à l`occasion d`une conférence de presse, qu`ils vont saisir la Cour Suprême




Les avocats de l’ancien ministre d’Etat Karim Wade ont fait part de leur ’’surprise’’ au sujet de l’audience ‘’prématurée’’ de la Cour Suprême qui doit examiner jeudi les pourvois en cassation déposés par leur client.


Karim Wade, ancien ministre d’Etat sous le régime de son père Abdoulaye Wade, a été reconnu coupable d’enrichissement illicite et condamné le 23 mars 2015 à 6 ans de prison ferme par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI).


’’Nous marquons notre surprise de l’audience illégale de la Cour Suprême. Nous n’avons aucune convocation ni du greffe ni de la Cour Suprême’’, a déclaré Me Seydou Diagne, membre du pool d’avocats de Karim Wade au cours d’une conférence de presse.

Pour Me Diagne, ’’le procès depuis les enquêtes préliminaires jusqu’à l’arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) n’a pas de valeur juridique’’.


Le premier pourvoi est dirigé contre un arrêt du 18 août 2014 par lequel la CREI a estimé qu’elle était compétente pour statuer sur les poursuites visant Karim Wade, alors que celui-ci, ancien ministre ne pouvait relever que de la Haute Cour de justice instituée par la Constitution.

Le second pourvoi fondé sur ’’une centaine de violations’’ de la loi et des conventions internationales, est dirigé contre l’arrêt de la CREI du 23 mars 2015 condamnant Karim Wade.


’’Si la Cour Suprême décidait cependant de statuer sur ce second pourvoi, ce serait de nouveau une très grave violation des droits de la défense qui serait commise au détriment de Karim Wade. Cette violation s’ajouterait à celles commises par la CREI qui n’a pas respecté des conventions internationales signées et ratifiées par le Sénégal’’, lit-on dans le communiqué des avocats.

Dans ce sillage, Me Demba Ciré Bathily a ajouté qu’ils veulent ’’attirer l’attention sur le fait que les choses ne se passent pas normalement. On ne devrait pas avoir d’audience demain (jeudi)’’.

’’Cette surprise nous la partageons avec les avocats de l’Etat du Sénégal’’, a-t-il précisé.

Me Ciré Clédor Ly espère que ’’ce sera le dernier combat’’. ’’Si le droit est dit, la CREI va être déclarée incompétente et le fond ne sera même pas examiné’’, a t-il dit.

’’Nous nourrissons l’espoir de voir Karim Wade être libéré après l’audience de demain’’, a ajouté Me Françoise Sabiani, avocate à la Cour de Cassation française et membre du pool.

’’C’est une audience prématurée, nous n’avons pas la possibilité de répondre au mémorandum qu’on a reçu qu’hier seulement’’, a encore indiqué Me Sabiani.

Son collègue du barreau de Paris, Me François Pinatel, dit ne pas ’’comprendre qu’une Cour suprême d’un Etat de droit ne puisse censurer un arrêt de la Cour de répression de l’enrichissement Illicite’’.

’’Je ne retrouve pas la justice sénégalaise comme je l’ai connue,
comme tous les Français le connaissant. Le Sénégal est obligé de prendre en compte le reste du monde’’, a lancé, Me Michel Boyon, ancien président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA, france).
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