Le désert, en Casamance, juste une question de temps ! Ce n’est pas de la fatalité, mais du bon sens, pour ne pas dire du réalisme froid, dicté par une réalité qui crève les yeux. La coupe anarchique de bois dans la région sud du Sénégal, avec, au quotidien, le ballet de centaines de camions remplis de troncs d’arbre, prenant la direction du nord et centre du pays, et de la Gambie où des chinois se sont installés pour faire dans le trafic de bois, avec la complicité d’hommes d’affaires véreux Sénégalais et Gambiens qui ne pensent qu’à faire du profit. Les forêts casamançais sont exploitées en toute impunité, parfois devant le regard médusé d’agents des Eaux et Forêts qui manquent presque de tout pour faire face à ce banditisme forestier. Imaginez un seul agent pour surveiller la forêt de tout un arrondissement, vous comprendrez aisément l’impossibilité de la mission. Pendant ce temps les bandits, parfois à col blanc, s’en donnent à cœur joie, sans se soucier de l’univers qu’ils vont léguer aux générations futures. Ils sont frappés de cécité et n’ont d’horizon que leurs intérêts égoïstes.
Notre envoyé spécial est allé à la rencontre du Commandant Djmanga Diédhiou, inspecteur régional des Eaux et Forêt de Ziguinchor, celui qui assiste, au quotidien, impuissant, à l’avancée du désert dans le sud du pays. Chronique d’un désert qui avance à une vitesse lumière.
«DANS LE DEPARTEMENT DE SINDIAN, IL N’Y A PLUS RIEN A COUPER DANS LA FORET. C’EST LE DESERT ! » .
Ces mots sortent difficilement de sa bouche, tellement ils sont entrecoupés de silences. « C’est le désert… », lâche-t-il encore, comme traumatisé ! Lorsque vous mettez côte à côte les mots «forêt » et «désert », c’est en ce moment que vous pouvez imaginer le sentiment de détresse qui traverse, tel une onde de choc, le Commandant Djmanga Diédhiou, inspecteur régional des Eaux et Forêt de Ziguinchor. La simplicité des mots utilisés pour rendre compte de l’agression quotidienne que subie la forêt casamançaise, peut étonner, tellement le mal est profond. Peut-être qu’il a compris que l’on peut être « profond » en restant superficiel.
ÇA FAIT FROID DANS LE DOS
Les statiques brandies par le soldat de la forêt, font froid dans le dos. 320 billons de Teck, 134 billons de vène, 186 billons de Gmélina, 77 billes de caïlcédrat ont été saisis par les agents des eaux et forêt de la région de ziguinchor dans la période de 2014-2015. Sans compter les 416 plateaux de caïlcédrat, les 189 plateaux de vène, les 100 planches de vène, les 224 poutrelles de bois rouge, les 150 Etais en Gmelina, les 717 Lattes de rôniers, les 435 Madier de Teck, les 350 planches de Teck. A cela s’ajoutent les 372 Quartiers de caïlcédrat. Quant au charbon de bois, 6295 sacs ont été saisis. La liste est loin d’être exhaustive. Il ne peut en être autrement, puisqu’au moment où il donne ces statistiques, d’autres arbres sont décimés. Il en sera ainsi, tant que ces criminels succomberont à l’appât du gain facile…
Après avoir donné ces chiffres, le commandant Diédhiou marque une pause dans le récit, me fixe et remue la tête, avant de lâcher ces mots : «Quelque fois, c’est un sentiment de découragement qui m’anime. Cette verte Casamance, que tout le monde magnifiait avant, est en train de perdre sa forêt. Ceux qui sont responsables de cette situation, ne savent, peut-être pas, ce qu’ils font. Ils sont mus simplement par des intérêts personnels. Mais s’ils savaient ce qu’ils faisaient, ils ne l’auraient pas fait. Parce que finalement, ils ne seront pas les seuls à subir les conséquences». Il marque à nouveau une pause, puis enchaine : «C’est vraiment un sentiment de regret et je ne sais comment l’exprimer. Ce n’est faute d’avoir sensibilisé les populations. A chaque occasion, les services des Eaux et Forêts tiennent des réunions contre les feux de brousse, les coupes illicites de bois, mais rien. Quand vous prenez les gens la main dans le sac, ils vous disent : «si je ne coupe pas les arbres de la forêt pour vendre, je ne vais pas manger ». Alors qu’ils peuvent faire autre chose», se désole-t-il.
COMME DESARME…
Le découragement se lit sur son visage. Comme désarmé devant le phénomène de la coupe clandestine des arbres, il tente un baroud d’honneur. C’est ainsi que la désolation va être transformée en énergie positive, en suscitant, chez le soldat de la forêt, moult interrogations. Le commandant Diédhiou va ainsi se poser la question de l’origine, le pourquoi du comment, en allant au-delà de l’acte de la déforestation pour en cerner le mobile. Il en arrivera à cette conclusion : «l’exploitation clandestine des forêts casamançaises est un problème qui est né de la dégradation des conditions de vie des populations rurales. Les hivernages successifs de ces dernières années n’ont pas produit les effets escomptés chez les populations, les récoltes n’étaient pas bonnes. C’est pourquoi beaucoup d’individus ont porté leur dévolu sur la forêt. Certains ont pratiquement abandonné l’agriculture pour se jeter dans l’exploitation des forêts avec ou sans autorisation ».
LE DRAME QUI SE JOUE …
Comme si la bataille de la survie autorisait ce crime crapuleux contre l’environnement. Baisse de la pluviométrie, salinisation des rizières, déforestation et insécurité due essentiellement à la crise casamançaise, avec son lot de morts, de déplacés, de terres et de vergers abandonnés. Autant d’éléments que le récit du commandant Diédhiou a effleurés, comme s’il invitait son interlocuteur à un voyage spirituel dont la finalité est d’appréhender le drame qui se joue dans cette partie méridionale du Sénégal, qui faisait, jadis, des jaloux pour ses forêts luxuriantes. Aujourd’hui l’ombre d’elle-même…hélas ! Et lorsque l’homme est dos au mur, il ne recule devant rien. La violence devient alors son arme, puisque l’enjeu du combat qu’il livre est la survie. Le soldat de la forêt nous entraîne, ainsi, volontiers, sur le terrain de la cogitation pour comprendre les attitudes et comportements des exploitants clandestins de la forêt casamançaise ; lesquels sont prêts à tout, jusqu’au sacrifice suprême. Certains s’en prennent aux agents des Eaux et Forêts qui veulent faire respecter la loi en matière d’exploitation forestière, lance le commandant Diédhiou. Pour ne laisser apparaître un seul atome de sentiment de capitulation face aux «assassins » de l’environnement, la gestuelle se fait plus ferme. Volonté de vérifier la devise des soldats Sénégalais : «On nous tue, on ne nous déshonore pas », comme pour porter une estocade aux criminels de l’environnement : «Autant ces personnes sont déterminées à exploiter ces forêts pour leur survie, autant les services des Eaux et Forêts sont déterminés à lutter contre le phénomène d’exploitation clandestine. Rien qu’à voir les quantités importantes de bois saisies, cela vous donne une petite idée de l’ampleur du phénomène », fait-il remarquer.
CRIME… CONTRE LE TECK
Et de mettre à nu l’appétit vorace des délinquants, parfois à col blanc, qui ont jeté leur dévolue sur le bois de teck. Le commandant Diédhiou de remonter aux origines de cet arbre, objet d’attraction : «C’est une espèce exotique, originaire de Birmanie, introduite au Sénégal du temps de la colonisation. Et après l’indépendance, le service des Eaux et Forêts a continué à planter ces arbres (teck). Beaucoup ne sont pas mûrs, c’est-à-dire que l’âge d’exploitation n’est pas encore atteint. Mais voilà que des gens viennent piller ces forêts uniquement pour leur propre poche, alors qu’elles ont été aménagées grâce aux ressources de l’Etat », dit-il, avant d’ajouter, dépité: «Nous avons 30 forêts classées dans la région de Ziguinchor, dont 16 dans le département de Bignona. Les forêts de Tecks sont les plus touchées. Dans le département de Bignona, il n’y a plus de tecks qu’on peut exploiter. Tout a été coupé. Les tecks qui restent sont des rejets, c’est-à-dire des arbres coupées et qui ont repoussé. Mais tout a été détruit. Maintenant, les coupeurs clandestins se rabattent sur les forêts du département de Ziguinchor, c’est–à-dire de Bissine et des Bayottes. Ces forêts sont durement éprouvées par ce phénomène de coupes clandestines. Il y a quelques forêts de Mélina qui est une espèce exotique, dans le département de Bignona. Evidemment, les autres forêts naturelles où poussent les caïlcédrats, le linké et autres, sont également touchées par ce phénomène ».
L’ACIDE POUR ASSECHER LES ARBRES
La forêt casamançaise souffre aussi de l’exploitation du charbon de bois. Les coupeurs clandestins utilisent même de l’acide pour précipiter l’assèchement des arbres. A Kafountine, c’est le ballet, au quotidien, de centaines de camions chargés de bois destiné à alimenter les fourneaux géants pour fumer le poisson, qui fait tressaillir les défenseurs de l’environnement. Le commandant Diédhiou déclare, en ce qui concerne le charbon, que la zone la plus touchée dans la région de Ziguinchor, est Niaguis. « C’est généralement des gens qui viennent des pays limitrophes que nous avons eu à prendre à plusieurs reprises. C’est vraiment dommage, alors qu’il y a une forêt aménagée ici où on retire beaucoup de charbon de bonne qualité. Mais les gens préfèrent aller dans le marché noir pour se procurer du charbon qui n’est pas régulier. A Bignona également, sporadiquement, il y a des zones où cette exploitation clandestine du charbon est signalée, surtout le long de la frontière avec la Guinée-Bissau dans le département de Bignona »
UNE JAKARTA CONTRE DES TRONCS D’ARBRE
Les coupeurs clandestins qui laissent le désert derrière eux, font mouvement vers des zones beaucoup plus avancées pour pouvoir avoir du bois. «Il y a des gens qui coupent moyennant une moto Jakarta. C’est un phénomène réel, surtout dans le département de Bignona. Ici dans la zone sud de la région au niveau de la frontière avec la Guinée-Bissau, je n’ai pas cette information. Mais l’exploitation est intense dans ces forêts de teck », soutient l’inspecteur régional des Eaux et Forêts de Ziguinchor.
Toutefois, la crise casamançaise complique davantage la situation : « C’est un phénomène inquiétant. La crise casamançaise aidant, les gens en profitent. Nous nous battons avec les moyens que nous avons. C’est le lieu de remercier les forces de sécurité ».
Le responsable des Eaux et Forêts de Ziguinchor se réjouit de la collaboration avec l’armée dans la traque des malfaiteurs : «En général, quand nous menons des activités de police dans des postes avancés, nous prenons l’attache de l’armée qui encadre nos opérations. Ce qui nous a valu des résultats importants», dit-il, avant de préciser: « Il y a un comité mixte chargé de lutter contre l’exploitation clandestine. C’est une décision qui a été prise en conseil des ministres décentralisé à Ziguinchor. C’est ce comité qui est souvent activé lorsque nous avons des renseignements sur la présence de coupeurs de bois. Ainsi, l’armée, la gendarmerie, la douane etc accompagnent sur le terrain les agents des Eaux et Forêts pour mener les opérations ».
UN AGENT POUR TOUT L’ARRONDISSEMENT
Les services des Eaux et Forêts de Ziguinchor n’ont pas assez de moyens pour mener à bien leur mission. Le personnel manque terriblement : «On aura jamais suffisamment de moyens pour faire face à cette situation, parce que nous sommes dans un pays en voie de développement. Mais les moyens mis à notre disposition, nous les utilisons à bon escient », souligne le commandant Diédhiou dont le discours «diplomatique », pour ne pas dire, aseptisé aura du mal à cacher la réalité. Ce sont les ressources humaines qui manquent le plus. Par exemple, il n’y a qu’un seul agent des Eaux et Forêts à Sindian (dans le département de Bignona), dans tout l’arrondissement. C’est le cas aussi pour Diouloulou et Tendouck. Dans les zones les plus névralgiques, du côté de la frontière d’avec la Gambie, il n’y a qu’un seul agent. C’est la même situation dans le département de Ziguinchor, dans les localités de Niassia et Niaguis. Idem pour le département d’Oussouye. «Heureusement qu’ici (Oussouye) il y a moins de problème de coupe de bois. A Oussouye, les populations vénèrent la forêt, il y a le bois sacré. Ici vous mettez le feu, les gens viennent vous dénoncer. Même les feux de défrichement sont contrôlés à Oussouye. C’est pourquoi chaque année on enregistre zéro cas de feu de brousse. Par contre, il y a d’autres localités dans la région où l’on allume le feu de brousse, parce qu’il faut, après l’hivernage, brûler. Quand j’étais à Kolda, les populations nous disent : « vous nous interdisez de mettre le feu, alors que nous savons pourquoi nous le faisons. Si nous ne brûlons pas la brousse, pendant l’hivernage nos cultures seront envahies par des sauteriaux. Pour eux donc, mettre le feu, c’est détruire les niches de sauteriaux, ce qui n’est pas vrai », fait remarquer l’inspecteur.
LA MANUTENTION FAIT DEFAUT
En plus, les moyens de transports font défaut. Pour convoyer le bois saisi, suite aux opérations effectuées sur le terrain, le service des Eaux et Forêts se rabat sur le camion de l’Isra de Djibélor, pour y mettre du carburant. «C’est vrai que c’est difficile, mais on se débrouille comme cela. Après la vente aux enchères, les 30 % des produits saisis reviennent aux agents. C’est grâce à cet argent que nous prenons en charge certaines personnes qui nous ont aidés pour la manutention, et nous remboursons celles qui nous ont prêté », explique le patron des Eaux et Forêts de Ziguinchor.
QUAND LA LOI ORGANISE LE PILLAGE
C’est à se demander, en regardant l’ampleur du phénomène de la coupe clandestine du bois en Casamance, si la loi ne permet une exploitation régulière de la forêt. Pourtant c’est le cas. L’exploitation forestière est organisée au Sénégal. Le ministre de l’environnement prend, chaque année, un arrêté fixant les modalités d’exercice d’exploitation. Les produits contingentés sont exploités sur la base de quotas, où l’on fixe d’avance les quantités à exploiter, par catégorie de produits. Il s’agit du bois d’œuvre, utilisé dans les scieries, du bois d’artisanat à usage de menuiserie, du bois d’artisanat à usage de sculpture. Il y a d’autres produits contingentés, tout cela est fixé à l’avance. Il existe des zones autorisées pour l’exploitation de ces produits-là.
Dans la région de Ziguinchor, par exemple, l’exploitation du bois d’œuvre utilisé au niveau des scieries, est interdite. Mais on a autorisé l’implantation des scieries dans la région de Ziguinchor aux fins d’exploiter les quotas attribués dans les régions de Sédhiou et de Kolda. Ce sont ces produits issus des forêts de Sédhiou et de Kolda qui sont transformés dans les scieries de la région de Ziguinchor.
Pour les autres produits, comme le bois d’artisanat à usage de menuiserie, de sculpture ; le bois destiné à la confection des pirogues, les rôniers et les palmiers morts, tous ces produits font l’objet d’autorisation. Le quota est fixé et notifié chaque année aux responsables des services des Eaux et Forêts avant le démarrage de la campagne. « Moi, en tant que responsable de la région, je répartis les quotas entre les départements, en tenant compte des potentialités qui existent dans chaque département. Maintenant, à charge pour ceux qui veulent exploiter d’aller au niveau des services départementaux pour se faire délivrer un permis, moyennant paiement de la taxe, conformément à la loi », souligne le commandant Diédhiou.
EXPLOITATION DU CHARBON DANS LA FORET CLASSEE
Par rapport au charbon également, l’exploitation est faite uniquement dans les forêts aménagées par les services des Eaux et Forêts ou aménagées par des projets financés par des bailleurs de fonds. Mais sous la supervision des services des Eaux et Forêts, au bénéfice des populations. Dans la région de Ziguinchor, actuellement nous avons une forêt déjà aménagée et qui fait l’objet d’exploitation sur la base de ce plan d’aménagement, c’est la forêt classée de Kalounaye. Maintenant, il y a trois autres forêts aménagées et dont l’exploitation doit démarrer cette année : celles de Tobor, Kaparang et de Mangagoulack. Les documents dans lesquels on a expliqué le processus d’exploitation sont prêts.
Pour les forêts classées dont la gestion relève de l’Etat, donc des Eaux et Forêts, des protocoles de concession de gestion de ces forêts aux collectivités locales, ont été déjà signés. Pour dire que le service des Eaux et Forêts qui avait la charge de ces forêts-là concède leur gestion aux collectivités locales sur la base d’un protocole, avec des engagements que les deux parties vont prendre. Et le service des Eaux et Forêts surveille et veille au respect de ces engagements. Si ce n’est pas le cas, l’on retire la gestion de cette forêt à ces collectivités locales. On a évalué, pour ce qui est de la forêt de Kalounaye, la mise en œuvre du plan d’aménagement au mois d’août dernier.
OPERATIONS COUP DE POING
En Novembre de l’année 2014, des tournées ont été effectuées dans le village de Toubacouta, à l’entrée de la forêt classée des Bayottes qui fait 960 ha. Ces sorties des Brigade régionale et la Brigade forestière de Nyassia, ont permis de procéder à la saisie et à la confiscation de 41 billons de Teck. Mais le soulèvement des populations, a poussé les agents des Eaux et Forêts à abandonner ces saisies, dans le seul souci de préserver le climat de paix, laissant sur place plus de 50 billons.
Une autre tournée, effectuée le mois suivant dans le village de Diagnon a permis de mettre la main sur 101 billons de Teck et 10 billons de Vène.
GOULOTS D’ETRANGLEMENT
De nombreuses difficultés viennent souvent handicaper l’ardeur des agents des Eaux et Forêts. Il s’agit, entre autres, de l’éloignement des zones de coupe, l’insécurité, l’armement vétuste, parfois non fonctionnel des agents, le manque de grue pour la manutention, de camions, le peu de ressources. A ce tableau s’ajoute la faible implication des populations locales et aussi des collectivités, sans compter, comme on l’a indiqué plus haut, le manque drastique des ressources humaines, avec une brigade qui se limite à un agent.
Des solutions préconisées
Des professionnels des Eaux et Forêts proposent, entre autres solutions, la mise en place, dans chaque région, d’une brigade mobile forte, composée d’au moins d’un peloton, avec des moyens adéquats ( 02 véhicules 4X4, 03 motos, une vedette, camion grue, armes, Talkie walkie, GPS, etc . Il s’agit aussi de criminaliser l’exploitation des forêts classées, tout en élevant les amendes et sanctions des exploitants clandestins. Une bonne partie de ces amendes doit être réinjectée dans l’armement et l’équipement du service forestier. Pour rappel les 7/10 ème des amendes sont versés aux collectivités locales où l’infraction a été constatée. Aussi, les collectivités locales doivent être dotées de moyens (techniques, logistiques et financiers) dans la surveillance et la protection des peuplements forestiers.