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Tambacounda: Une conférence pour éclairer le choix des nouveaux bacheliers
Publié le lundi 3 aout 2015  |  Agence de Presse Sénégalaise
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Une conférence publique sur la réforme de l’enseignement supérieur s’est tenue samedi au Lycée Mame Cheikh Mbaye, à l’intention notamment des nouveaux bacheliers, afin de les préparer aux réalités de l’université et de les aider à opérer un choix judicieux de filière de formation,, a constaté l’APS.


Organisée par la Coalition en synergie pour la défense de l’enseignement public (COSYDEP), en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, cette conférence qui a eu lieu au lendemain de la proclamation des résultats définitifs du bac, a été animée par Abdoulaye Diouf, administrateur de l’espace numérique ouvert (ENO) de Kolda.

Présidée par l’inspecteur d’académie Alassane Niane, elle avait enregistré, outre la présence du proviseur du Lycée Mame Cheikh Mbaye qui abritait la rencontre, de représentants des associations de parents d’élèves, de nouveaux bacheliers.

L’adjoint au maire, Bounama Kanté, le directeur du Centre académique de l’orientation scolaire et professionnelle de Tambacounda (CAOSP), Mamadou Fall et le président de la Fédération des associations d’étudiants du Sénégal oriental, Modou Diouf avait également pris part à la rencontre

‘’L’université Cheikh Anta Diop de Dakar croule sous (le poids des) effectifs. Une situation qui se traduit par une faible efficacité interne, une insuffisance des filières à vocation professionnelle, l’insécurité et un surpeuplement au niveau des campus social et pédagogique’’, a dit la coordinatrice régionale de la COSYDEP, Louise Diène Seck,.

Des transformations ‘’s’imposent’’ de ce fait, a-t-elle noté, ajoutant que c’est ce qui est en train d’être réalisé dans l’enseignement supérieur. ‘’Malheureusement, cette réforme reste encore méconnue des élèves, des étudiants, des parents, de la communauté’’, a-t-elle regretté.

Cette conférence était une occasion de ‘’sensibiliser les représentants des différentes familles d’acteurs sur les enjeux de la réforme et les projets y afférents’’. Pour elle, ‘’une large prise de conscience sur les enjeux de cette réforme pourrait susciter une adhésion communautaire pour sa mise en œuvre’’.

La COSYDEP déroule en partenariat avec le ministère de l’enseignement supérieur un programme de partage et d’information sur la réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche.

‘’Les réformes sont souvent trop belles dans leur contenu, mais dans leur mise en œuvre, posent problème parce que les activités préliminaires n’ont jamais été menées’’, a affirmé pour sa part, Bounama Kanté, adjoint au maire de Tambacounda.

Louant la ‘’pertinence’’ de cette conférence de la COSYDEP, il a estimé que cette communication permet, entre autres choses, à la communauté éducative de s’imprégner des réalités à venir, avec l’implantation de l’université du Sénégal oriental. C’est un moyen pour le proviseur du Lycée mame Cheikh Mbaye, de montrer aux nouveaux bacheliers ‘’où mettre le pied une fois à l’université’’.

Pour mettre en exergue le bien fondé de cette réforme, le conférencier a campé le contexte dans lequel elle a été lancée. Il s’agit d’une situation marquée par un ‘’faible taux d’encadrement’’ des étudiants, avec un ratio d’un enseignant pour 100 étudiants.

L’efficacité interne des universités sénégalaises est tout aussi faible. Par exemple sur 3.600 étudiants en première année de la faculté des sciences, 20% réussissent à aller en deuxième année, soit 600 étudiants. Cela est le résultat de mauvaises conditions d’études et d’hébergement, avec l’insuffisance des amphithéâtres et des chambres. Si bien que ‘’la réussite devient l’exception et l’échec la règle’’.

Pour Abdoulaye Diouf, la vétusté des textes régissant l’enseignement supérieur, lesquels sont ‘’rédigés depuis presque les années 50’’, traduit une absence d’évolution dans le mode de fonctionnement de nos universités, au moment où le monde évolue.

‘’Il faut qu’on change ces textes-là. La coopération mondiale dans l’offre de formation impose des réformes importantes du système de l’enseignement supérieur de façon à adapter la qualité de la formation à la demande sociale et aux exigences en matière de développement’’, a dit M. Diouf.

Pour lui, la réforme a pris en compte ce besoin d’‘’universités de développement’’ qu’a le Sénégal, tout comme la prise en charge des étudiants, l’enrichissement de la carte universitaire, avec la pose de la première pierre de l’Université du Sine-Saloum (USSK), ainsi que la mise en place de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS).
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