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Après 48 heures de grève: Le Sames laisse à l’Etat le temps de faire des propositions
Publié le vendredi 31 juillet 2015  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.




Les médecins ne comptent pas lâcher du lest dans le combat qu’ils ont entamé pour le respect des accords signés avec le gouvernement et la réhabilitation de leurs deux collègues limogés par des maires. La balle est dans le camp du gouvernement.

‘’C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités pour régler les deux points. Parce qu’on ne peut, chaque année, avoir des promesses que les gens ne respectent pas. On n’a pas envie d’aller en grève, mais malheureusement l’Etat nous pousse tout le temps à le faire. Maintenant la balle est dans son camp’’, a déclaré hier Docteur Yery Camara, au téléphone de EnQuête. En effet, les 48 heures de grève générale décrétées par le Syndicat Autonome des Médecins du Sénégal (Sames) ont pris fin hier. Le Syndicat dénonce le limogeage de leur camarade médecin chef du centre de santé de Hann, Docteur Mbaye Paye, et se bat depuis des mois, pour le respect des accords signés par le gouvernement.

Les blouses blanches veulent donner du temps au gouvernement, afin de lui permettre de faire des propositions. Même si de leur côté ils vont faire le point et déterminer la marche à suivre. ‘’Nous allons laisser le temps à l’Etat de faire des propositions. Si on se rend compte qu’il s’entête ; que les décisions de renvoi de nos collègues n’ont pas été annulées ; que l’Etat ne donne aucune réponse satisfaisante par rapport à la plate-forme revendicative, nous allons dérouler un deuxième plan d’action et celui-ci sera beaucoup plus coriace, beaucoup plus grave. On est désolés, vraiment, parce que c’est la population qui va subir. Mais elle doit savoir que c’est l’Etat qui lui cause ce tort’’, a-t-il soutenu.

Le ministre de la Santé et de l’Action Sociale Awa Marie Coll Seck a fait une sortie pour révéler qu’ils sont en train de travailler à stabiliser la situation avec les collectivités locales. Le secrétaire général adjoint attend de voir. ‘’Nous n’avons pas encore un retour politique par rapport à la question. Le ministre n’a pas autorité sur les collectivités locales. Mais, dans le cadre de la solidarité gouvernementale, elle doit pouvoir agir pour voir. Parce que nous ne comprenons pas. Ces maires, il faut qu’on les forme. Ce sont des gens qui ont des responsabilités, mais qui ne connaissent pas leurs textes’’, a-t-il fustigé.

Selon lui, la santé est régie par certains décrets. Mais, cela ne veut pas dire qu’avec l’Acte III, ils doivent gérer comme ils veulent. ‘’Pas du tout. Il y a des textes. Le maire gère, à travers un comité de gestion, et le fonctionnement de ce comité de gestion est stipulé dans un décret. C’est dans le domaine public. Ils n’ont qu’à aller apprendre au lieu de se mettre à renvoyer des gens. On n’acceptera pas qu’on renvoie d’autres médecins. Les médecins sont des gens dignes qui travaillent tranquillement et ne font pas de la politique. Si les maires veulent faire leur politique, ils n’ont qu’à le faire entre eux.’’
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