Le gouvernement sénégalais vise à terme un contexte favorable aux émigrés dans le domaine agricole, à travers ses efforts consistant à accompagnement les expatriés de retour au bercail dans la construction de plateformes agricoles, ont soutenu plusieurs responsables, jeudi à Dakar.
Ils participaient à un atelier sur "Les mécanismes et les stratégies des enjeux de la migration", à l’initiative du Forum sénégalais des affaires et du partenariat (FOSAP).
La plupart des investissements jusque-là effectués sont importants, a par exemple relevé Serge Malou, directeur des financements et des partenariats au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
Il a cité en exemple le Programme de relance et d’accélération de la cadence de l’agriculture (PRACAS), dont le coût a été évalué à prés de 3.000 milliards de francs CFA.
"L’agriculture sénégalaise, c’est des investissements’’ que l’Etat ne peut ’’en aucun cas’’ se permettre à travers son budget. ’’Donc, il faut que les gens investissent", a plaidé M. Malou, avant d’inviter ses compatriotes à consommer local.
Le chef de l’Etat, Macky Sall, "nous a instruits afin que d’ici 2017, nous atteignions l’autosuffisance en riz", a rappelé le directeur des financements et des partenariats au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
"Le Sénégal a 240.000 hectares de terre au nord et 150.000 hectares à peu près au sud. Nous ne pouvons comprendre que nous importions 1 million de tonnes de riz par an, ce qui fait une perte de près de 300 milliards par an", a regretté Serge Malou.
Aussi a-t-il préconisé "des investissements lourds, avec l’appui des l’Etat, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé international", pour changer la donne.
"Nous sommes ouverts pour ceux qui veulent investir dans le secteur agricole", a t- il lancé à l’endroit des acteurs.
De son côté, le directeur des Petites et moyennes industries (PMI), Amadou Sall Dial, a rappelé que le ministère de l’Industrie et des Mines avait tenu un conseil interministériel qui regroupait plusieurs personnalités, "afin de faire un travail d’identification des productions agro-pastorales disponibles dans des zones du pays".
Plus de 571 unités de transformation de produits agricoles ont été réalisées au Sénégal, sous l’égide du ministère de tutelle qui a fini de négocier avec les institutions financières un mécanisme pour accompagner les entrepreneurs potentiels à s’investir dans la mise en place d’unités industrielles, a renseigné M. Dial.